samedi 12 janvier 2013

La Calcutta touristique


Le CNED et les projets nous octroient une journée libre à Calcutta que nous commençons par une… messe ! (« cool », ajoute Justine !).


Une belle messe chantée en anglais dans la Cathédrale Saint Paul. Cette cathédrale est magnifique, construite au moment de la grandeur de l’Empire des Indes qui avait sa capitale à Calcutta. Elle date de 1847. Chacun a son petit pupitre et est pris en main par des diacres ou des enfants de cœur. Même dans les églises, on se sent chez soi. Vivent les anglais !


La Reine Victoria
Puis, nous découvrons la grande reine Victoria, trônant devant le Victoria Mémorial, à sa gloire, mais fini 20 ans après la fin de son long règne ! C’est l’occasion, pour nous de relire l’histoire de ce sous-continent. Le musée mériterait un lifting, comme savent le faire les plus beaux musés anglais, considérés come les plus beaux, innovants et interactifs du monde.



Le Victoria Memorial
Nous laissons les garçons et maman profiter du beau jardin pour partir à la découverte de cette Calcutta historique… dont les plus vieux héritages sont les immeubles coloniaux.  Ce dimanche, il y a personne dans les rues, nous courrons donc d’un site intéressant à un autre.

Nous découvrons notamment, les rues de l’Arménie (avec son église et bien sûr son cimetière) ; les rues de Russie, de Chine et une petite rue qui abrite un temple jain, deux églises, une mosquée et une synagogue que nous avons la chance de pouvoir visiter. 

Synaguogue
Puis, profitant du fait d’être sans les deux garçons, nous traversons le Gange pour visiter la plus grande gare du monde (la gare d’Howrah) et le pont qui traverse les deux rives (le Howrah bridge) qui transporte chaque jours, 10 millions de personnes ! (Maguelone, ajoute « tout de façon, avec toi, papa, tout est toujours le plus… du monde ou alors patrimoine Mondial de l’Humanité »!).

Le(s) Gange(s), qui se décline au pluriel à son origine et dans son delta, a déjà navigué déjà pendant 2.500 km et traversé les villes saintes de Varanasi (Bénares) et de Bodgaya (là où Sidharta Gautama est devenu le Bouddha - l'illuminé). Il change de nom pour devenir Hoogly à Calcutta. 

Papa avait un souvenir apocalyptique de la gare d’Howrah. Il se souvenait d’une visite, avec d’autres volontaires français, au Père Laborde - le père Paul Lambert de la « Cité de la Joie » de Dominique Lapierre, qui intervenait derrière cette gare. Aujourd’hui, ce slum a été détruit et remplacé par des logements sociaux. La plupart des bidonvilles disparaissent peu à peu, reléguant les familles pauvres à la périphérie de la ville. 

Les enfants jubilent, ils ont le droit de manger' à la main !
Le père Laborde que nous n’avons pas rencontré cette fois-ci, âgé de 84 ans intervient encore avec la même motivation et énergie dans d’autres poches de pauvreté avec, en autres, l’aide de jeunes volontaires accompagnées par les MEP (Missions Etrangères de Paris).

Lucile et Maguelone qui ont dévoré ce livre de la Cité de la Joie, à Calcutta, le recommande ardemment. il est à l'origine de bien des vocations d'engagement et de découverte de l'Inde. A lire donc...


L'inde touristique est vraiment étonnante et surprenante. Elle a tellement de trésors et de richesses à offrir  mais ne se livre pas vraiment. Il y a seulement 5 millions de visiteurs par an (dont 2 millions à Goa) alors qu'il il en aurait 40 millions en Thaïlande ! 

Dès la demande de visa, certains se découragent. Le visa n'est pas renouvelable au-delà de 180 jours. Il faut sortir du pays et revenir après deux mois. Et à l'heure où les indiens sont devenus les plus grands producteurs de software au monde, réserver un billet de train est une aventure épique et très incertaine (il faut avoir un numéro de téléphone en Inde qui n'est donné que sous certaines conditions et certaines cartes bancaires européennes se sont pas toujours acceptées !). Nouvelle énigme de cette Inde mystérieuse !