jeudi 28 mars 2013

Brève étape à Pokara

Photo empruntée sur le Web
Notre étape ne devait durer qu'une fin d'après midi et une soirée. Finalement, elle sera prolongée à cause d'une infection digestive de papa. 




Avant la sacrée crise nocturne de papa, nous en profitions pour faire une randonnée en barque... mais les filles font de la résistance .. Après une demi-heure, nous n'avions fait que 200 mètres. Les parents, avec chacun un garçon entre les bras - ils ne savent pas nager - ont décidé le "retour au port" après une franche rigolade... 






Avec la question des enfants "Mais pourquoi, les parents, avec vous, il faut toujours faire quelque chose ?". Judicieuse question !


Papa complètement malade, plié en deux avec de fortes crampes et maman partent au petit matin, à l'hôpital public régional. Imposant et vétuste bâtiment devant la chaîne des Annapurna. Service d'urgences assez  sommaire. C'est à la qualité de ses infrastructures de références qu'on se rend compte de la pauvreté d'un pays. Brève consultation et médicaments pour la modeste somme de 5 € (moins cher que le taxi !) mais très mauvais diagnostic.

En fait la gastro entérite se révélera une infection digestive et surtout avec la présence d'un caillou dans les reins (colique néphrétique). Ce qui explique la douleur intense et quasi permanente.

Le retour en bus (8 heures) sur Katmandou  le lendemain sera un calvaire pour papa et après encore deux journées allongées dans l'appartement de Saru et Pramod à, il sera hospitalisé 48 heures pour que le caillou soit finalement retiré avec une petite opération, pratiqué dans un grand hôpital de la ville.

Heureusement que c'est arrivé à lui, dans une capitale, dans une clinique aux standards internationaux reconnus et avec une belle couverture d'assurance...

Finalement, il sortira juste de la clinique pour prendre... l'avion pour Kunming ! Ouf !


samedi 23 mars 2013

Nouveaux horizons… Nouveau voyage


Depuis notre arrivée au Népal, il nous semble que notre voyage prend une autre tournure.

Après les découvertes des cultures et des populations de l’Extrême Orient (Vietnam, Cambodge, Laos), des cultures thaïlandaise et birmane et du sous-continent indien, nous abordons les grands espaces, moins densément peuplés.


Nous prenons de l’altitude… Notre initiation commence, en ce moment, avec les premiers contreforts himalayens, puis nous irons dans quelques semaines dans les régions des minorités en Chine (Yunnan) et surtout dans le Xinjiang à l’Extrème Occident, puis la Mongolie intérieure, puis le désert de Gobi et la Mongolie Extérieure puis les immensités sibériennes avant la traversée de l’Europe.

Nous entrons donc dans un autre monde, plus sauvage, moins peuplé, plus rude… avec un grand plaisir et une belle impatience.

A Pokara, un français, Thomas, nous attend et nous montons en jeep au village de Ghachok où il a restauré, avec un partenaire népalais, une très belle maison pour en faire une Guest House très agréable.

Dans ce village, tellement calme et paisible, les maisons sont en pierres taillées, sur deux niveaux avec une petite cour pavée. Les vaches et caprins sont abritées juste à côté. Les maisons sont distantes les unes des autres de plus d’une centaine de mètres pour permettre la culture d’un potager. Tout le monde pratique l’agriculture (terrasse de riz, maïs, petit élevage et potager). Il y a d’ailleurs une coopérative de production de lait très active. Nous lui achèterons une bonne partie de sa production quotidienne). Pour une raison que nous ne comprenons pas, les animaux, notamment les vaches, restent attachés. Elles sont sollicitées pour labourer les terrains et pour des petites installations de biogaz pour la cuisine.

Très original et bien géré, ce projet de développement durable s’inscrit merveilleusement bien dans le village. La route principale villageoise passe d’ailleurs devant la Guest House et chacun se sent donc libre de s’arrêter, bavarder et jouer avec les enfants. Nous assistons donc aux cortèges des paysannes qui viennent livrer leur lait, au petit matin, à la coopérative, aux enfants sur le chemin de l’école et aux agriculteurs qui poussent leurs buffles devant eux. Chacun prend le temps de joindre les mains pour nous saluer d’un Namasté amical.

Nous avons sollicité le prof de yoga local, Kamal, souple et souriant avec son ultime dent ! Toute la famille fait donc, sur des tapis de fortune, une heure de yoga, au réveil, devant ces cimes qui tutoient les 8.000 mètres ! Ca nous fait tellement de bien qu’on s’engage à le faire plus souvent ! Enorme !


Thomas qui co-gère ce projet est une personnalité très attachante. Ingénieur Telecom de formation, ancien salarié d’une ONG de micro-crédit, Planet Finance, il s’est pris d’affection pour ce pays et pour ce village. Il vient d’y passer presque toute une saison et la Guest House est désormais équipée et bien formée pour accueillir les trekkeurs ou visiteurs de passage. Thomas ponctue régulièrement ses commentaires d’un « dourbé », tonitruant et insignifiant (comme le Gasp ou le Burp de Gotlib !). Et tout le monde adopte ce cri de guerre, après quelques jours, par mimétisme et par amitié !

Thomas, toujours disponible, sera notre professeur de mathématiques, d’histoire géo et de technologie pour Justine et Guillemette, trop heureuses d’échapper ainsi à papa !

Le second jour, nous sommes réveillés par une pluie de grêle d’une rare violence. Très impressionnant. La cour se couvre, en quelques minutes, d’une couche de 3-4 centimètres de grêle. Il fait soudainement si sombre, qu’il fait presque nuit à 10 heures du matin. Les belles plantes du potager sont malheureusement perdues.

Ce jour-là, les leçons du CNED seront plus longues ! Les garçons, eux, découvrent la grêle avec rires et cris. Ils y jouent, se trempent, s’arrosent et tentent un bonhomme de grêle, qui ne résistera pas !  

Les ballades dans le village sont superbes de rencontres et d’authenticité. Lucile remarque que les enfants, d’une même classe d’âge, vont se suivre pendant des décennies. Ca doit créer de sacrés amitiés ou inimitiés. Nos enfants sont évidemment une attraction. Mais chacun est très occupé, à traire sa vache, à entretenir son potager, à labourer son petit champ. Beaux moments ruraux et éternels.


Et soudain, le 3ème jour, le ciel s’éclaircit enfin et nous découvrons les cimes si proches (Annapurna II – 7.937 m. et le Machhapuchare – 6.997 m.). Fabuleux !

Le Machhapuchare est tellement beau, que Shiva, en personne, en a fait sa résidence d’été. C’est une montagne sacrée et c’est le seul sommet au Népal qu’il est interdit d’escalader. Tout le monde respecte cette interdiction. Shiva, le Dieu de la destruction et de la transformation, est respecté, prié et craint !

Nous en profitons pour partir découvrir des cascades et nous approcher de ces montagnes. Moments magiques qu’on voudrait éternels.

Nous quittons à regret cette superbe résidence « alpestre » pour redescendre sur Pokara et découvrir cette « Mecque » des trekkeurs, touristes et routards. 





Merveilleux trek dans la vallée de Katmandou pendant cinq jours


Toujours, grâce au si précieux Pramod, nous faisons un superbe trek dans la vallée de Katmandou. Il nous confie aux bons soins de Biné, un jeunes guide toujours prévenant et souriant.

Cinq jours de marche, à raison de 5 à 7 heures de marche quotidienne, dans un paysage magnifique et majestueux : Sanjurdjan, Lhute, Nagarkot, Dhulikel et enfin Namobouddha.


Ce trek entre 2.000 et 2.500 mètres d’altitude est long mais assez facile. A cette altitude, c’est de la « montagne à vache ». Le trek passe à travers des rizières, des terrasses de maïs, des petites forêts de pins et quelques villages. Il suit souvent la crête et permet la vue au lointain d’une chaîne de hauts sommets magnifiques de 6.000 à 8.000 mètres.

Les enfants ont merveilleusement bien marché, sans se plaindre. Le coaching de Sophie et Jean-François a aussi été déterminant. Timothée était accroché au dos de papa, à la manière… népalaise !

Le soir, nous expérimentons et apprécions le silence des montagnes. Quelle sérénité ! Nous nous offrons un dîner foie gras et au Banuyls, apportés par les cousins ! Que du bonheur !
Surtout « Après ­6 mois de Carême ! » comme le ressent Justine !!!




Nous n’avons rencontré que peu de gens. Malgré le début de saison, les homestay et guest house étaient toujours vides, ce qui nous permettait de nous y sentir chez nous ! Timothée devait avoir sa dose de cris et de hurlements ! Nous aurons définitivement beaucoup de mal à le faire rentrer dans un appartement citadin !

Après ces cinq jours de marche, nous passons 24 heures superbes dans une autre ancienne capitale népalaise, Baktaphur. Splendide ! La vallée de Katmandou compte 7 sites, inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité et très bien conservés.

Pramod nous avait dégoté une simple Guest House, sur la place centrale du XVIème siècle. Les touristes rentrent généralement dormir à Katmandou. La soirée et le petit réveil sont donc à nous. Moments merveilleux, réveillés par les cloches des différentes pagodes et par la procession des élèves qui partent à l’école.


Nous rentrons finalement sur Katmandu pour une découverte rapide de la ville : Durban Bazar, Bodhnat (plus grande stupa bouddhiste du monde) et Pashupatinath (sur les hauteurs de la ville).

Nous quittons, à regret, les cousins, qui rentrent en France, au petit matin du 19, pour partir en bus sur la vallée de Pokhara (7 heures de bus). Une fois de plus, Pramod, nous a facilités la découverte d’un endroit et d’un projet superbes.



Le Népal, à découvrir au-delà des clichés…


Il y a 29 ans, Papa avait découvert une ville plus calme, moins polluée mais avec une jungle d’hippies qui résidaient dans « Freaks street ». C’était l’époque des chambres à 2 francs français la nuit et de ses propositions (« magic mushroom » et autres paradis artificiels) pas tellement plus chers ! La rue grouillait de ces européens en recherche ou en « perdition » ! Lire, à ce propos, le cruel livre de René Barjavel « Sur les chemins de Katmandou ».


Les livres de chevet des routards étaient, à cette période, les livres de Carlos Castaneda qui faisaient l’apologie de toutes ces expériences de prise de drogues (« la petite herbe du diable ») ; les différents récits d’Alexandra David-Neel qui faisait découvrir le bouddhisme tantrique (« le bouddhisme du bouddha ») et un superbe livre très original « de la pratique du zen et de l’entretien des motocyclettes », toujours édité et à découvrir d’urgence. Du Jack Kerouac plus universel, plus puissant, plus drôle et moins torturé !

Aujourd’hui, dans les bibliothèques des Guest House où nous descendons, les touristes ont abandonné des polars, les derniers romans d’Amélie Nothomb et de Marc Lévy… Autres temps, autres publics, autres recherches !

Les routards et les touristes se sont diversifiés. Ils se sont assagis… Freak street a disparu… Le quartier Thamel, plus aseptisé, s’est développé avec agences, restaurants, hôtels où l’on parle toutes les langues et où on répond toujours favorablement à la moindre demande ! Cet devenu un « guetto pour touristes ».



Ca nous arrive d’être choqués par tous ces gens qui débarquent dans des lieux centenaires - souvent saints - et qui sortent leurs énormes appareils pour mitrailler monuments et personnes et repartir en groupe à l’assaut d’un autre spot à photographier. (Avec les 5 enfants, nous sommes aussi souvent pris pour cibles, notamment des chinois, qui viennent en nombre, via le Tibet !). On a l’impression que tout le monde voyage à travers son appareil…

La durée de visite des pagodes, des temples, des monuments ne dure ainsi que quelques minutes. La mythologie indienne (un panthéon de 3 millions de Dieux !) est expédiée en quelques minutes avec un focus sur les dieux essentiels, plus accessibles (Vishnou, Shiva et Ganesh, réduits à une autre Trinité) !

A la sortie de ces monuments, les touristes se ruent dans les petites échoppes pour acheter et marchander l’artisanat local (disques de mantras, remixés à la world music, masques occidentalisés, instruments liturgiques produits à la pelle, bijoux, etc.). Le marché de l’artisanat s’est mondialisé !

Il faut reconnaître que ces voyageurs dépensent en quelques heures beaucoup plus que nous en quelques semaines et incontestablement ils participent plus au développement économique du pays. Cependant, il nous semble qu’il y a toujours entre ces touristes et les populations locales, cet appareil photo avec cet énorme téléobjectif, qui s’installe comme une barrière culturelle.

Alors, on peut percevoir que les populations locales ne s’en formalisent plus, elles posent complaisamment tandis que les touristes ont la peur de « rater la photo ». La même photo est donc prise par plusieurs personnes, parfois de la même famille ! Nous observons, en voyeurs, ce réflexe touristique qui nous semble être parfois à la limite de l’indécence !

De notre côté, nous participons aussi parfois, à ce rituel photographique… mais notre unique appareil photo a disparu rapidement. Nous dépendons donc des photos de nos amis qui nous visitent et de quelques moments immortalisés par nos iPhones ! Si ça semble bien suffisant à papa, Maguelone ne s’en console pas et aimerait disposer d’un bel appareil, digne de ce nom.

Au-delà de la chasse aux bons clichés, le pays mérite bien évidemment plus d’investissements de la part du visiteur.

Coincé entre deux gigantesques pays et puissances - l’Inde et la Chine - le Népal a su préserver son indépendance, acquise en 1923. Complètement enclavé, le pays est assez tributaire, pour ses approvisionnements de ces deux pays.

  

Quelques chiffres :

Population : 30 millions d’habitants (triplement en 50 ans)
Religions : 81% de la population est hindouiste, 11% est bouddhiste et 4% sont musulmans.
Ethnies : 100 dialectes parlés par 60 ethnies différentes
Taux d’alphabétisation : 49%
PNB par habitant : 240 USD
Age moyen : 21 ans
Indice de développement humain : 157/187 pays


Ainsi, nous découvrons avec stupeur son histoire récente et notamment la lutte entre la guérilla maoïste et les forces de l’ordre qui a « saigné » le pays pendant une dizaine d’années.


Il nous semble que cette histoire a été relativement peu mentionnée dans les medias occidentaux. Et pourtant, ce qui s’est passé au Népal est unique : une puissante guérilla maoïste (15.000 soldats) qui a occupé jusqu’à 40% du territoire, qui ne dure que 10 ans (1996-2006) pour finalement participer au processus de paix et à un gouvernement… ce n’est pas très courant !

Cette guérilla a tout de même fait plus de 13.000 morts. Le processus de paix, accompagné par les Nations Unies, est en cours. D’une certaine façon, il est assez remarquable. La monarchie a été abolie, sans règlement de compte. Une nouvelle Constitution a été préparée. Aujourd’hui, les maoïstes participent au gouvernement qu’ils ont même dirigé quelques mois.

Evidemment, les problèmes restent cependant importants - notamment la réintégration des « guérilleros » dans l’armée nationale.

La guérilla a fait évoluer les mentalités sur l’égalité entre femmes et hommes (taux d’alphabétisation est de 62% pour les hommes et 35% pour les femmes), sur une meilleure répartition de la richesse (le Népal est un des 10 plus pauvres de la planète), sur le développement des services publics aux plus pauvres et aux populations les plus enclavées (25% de la population vit avec moins de 1 USD par jour).  



A l’assaut du Népal…


Après quelques heures de vol de Jaipur à Katmandou, avec brève escale à Delhi, nous arrivons au Népal.

Le passage de frontière à l’aéroport est à l’image du pays : facile, souriant et accueillant. Namaste Népal !

Sur les bons conseils de notre amie Nadia, nous descendons au Summit Hotel, à Patan, une ancienne capitale royale. Cet hôtel est un havre de paix. Après avoir âprement négocié un tarif familial, la direction nous donne un appartement avec trois chambres et cuisine,vue sur piscine. Super de se sentir chez nous ! Nous ferons, pendant 5 jours, des orgies de petits déjeuners, de pâtes, de fromages de yak, de céréales, de salades de fruits, de films, de siestes et surtout… de bruits !


Au cours de ces cinq jours à Patan, nous profitons de la qualité de ces infrastructures pour nous concentrer sur le CNED. Les enfants « enchaînent » les séquences et bouclent le plus possible d’évaluations pour pouvoir profiter pleinement des vacances offertes par la venue, tant attendue, des cousins Sophie et Jean-François. Messagers de nombreuses attentions françaises : livres, carnet, jeux, géo, fromage, vin, saucisson…Et autres douceurs intellectuelles et gustatives !!! «  Qu il est bon de se sentir français, surtout après 6mois de carême … » dixit et ressentit de Justine… On espace les dégustations, roquefort au petit dej,
Banyuls après treck …Tout se mérite et s’apprécie à sa juste valeur !

Le « stress » du CNED des premiers mois a largement faibli… Les filles sont à jour et même parfois en avance sur le calendrier. L’apprentissage se concentre donc sur les « fondamentaux ».

Nous partageons le bâtiment avec une équipe de chercheurs britanniques et américains (Extrem everest 2) qui suivent attentivement, pendant 6 mois, les performances d’une équipe de Sherpas, pour mesurer les effets de l’altitude sur le corps humain. Les tests et prélèvements sont réalisés à diverses altitudes (Camp de base de l’Everest - 4.000 mètres, dernier camp avant d’atteindre le sommet - 7.000 m. et « niveau de la mer » qui est 1.300 mètres pour les sherpas, soit à Katmandou !).

Les chercheurs occidentaux participent aussi à l’expérience. Certains ont même subi, une biopsie (prélèvement chirurgical) dans la cuisse à 200 mètres du sommet de l’Everest ! Nous serons brièvement briefés, par des jeunes chercheurs passionnés, sur leurs recherches, grâce à Jean-François, qui partage cet intérêt (et cette obsession !) pour ces questions de limites humaines.

Cette rigueur, cet engagement, cette soif de connaître, de découvrir et surtout d’expliquer animera de longues et passionnantes soirées avec les cousins. Un immense merci donc à Jean-François et Sophie qui vont nous initier à cette démarche scientifique. Ils vont nous solliciter, nous perturber parfois, nous pousser dans nos derniers retranchements, nous déstabiliser pour ne pas nous satisfaire trop rapidement de réponses simples à des questions complexes. Ils questionnent positivement notre Foi, nos convictions et nos espérances.


Les domaines de définition et les réponses respectives de la science (« les comment ? ») et de la religion (les pourquoi ?) vont se rencontrer très souvent au cours de ce partage. Et il apparaît que les relations entre ces deux domaines, parfois concurrentiels, sont bien pacifiées et complémentaires. L’affaire Galilée est bien loin !

Les enfants et les parents vont se régaler de ces discussions ininterrompues sur la science, la religion et le monde… Entre deux éclats de rire, Sophie et Jean-François vont prendre le temps d’expliquer aux enfants certaines merveilleuses découvertes scientifiques (comme la reproduction et la filiation !), certains questionnements, avec une réelle volonté d’être compris et souvent… beaucoup de provocations qui est la « marque de fabrique » du grand cousin !

Son moto pourrait être « Toujours borderline pour pouvoir agrandir le cadre ! » Tous les deux sont d’excellents pédagogues et on comprend bien comment leurs enfants naviguent avec bonheur et talent dans leurs études !

La discussion continuera par mails, par courriers, par lectures… Nous avions choisi Jean-François, comme parrain d’Augustin pour cette soif de découverte, sa recherche et surtout son humanisme. Nous avons été comblés ! Augustin sera bien accompagné dans son parcours !

Pour en savoir plus sur les réflexions de Jean-François et de son équipe, voir le site de l’INSERM et leur dernière publication « l’homme et ses limites ».

http://www.insep.fr/fr/activites/recherchemedicales/Pages/IRMES-INSEP.aspx

Pendant que Jean-François nous « nourrit » de ses réflexions, Sophie s’occupe attentivement de notre santé physique. Pédiatre de métier, elle a ausculté, guéri les petits bobos et accompagné les enfants avec beaucoup de patience et de pédagogie…Un cabinet improvisé au sommet au Namobuddha Ressort. Magnifique et délicieuse halte avec vue à 360° Trampoline et petites maisons indépendantes. Elle s’étonne sur la résistance des enfants et nous confirme qu’ils ont du développer une réelle immunité aux microbes et bactéries… Que les grands-mères se rassurent… Tout le monde est en « état de marche » ! On continue donc surtout que nous avons obtenu nos visas chinois !

Séance : ouverture des cadeaux ramenés de France par les cousins
Effectivement, nous avons profité des ces jours, pour aller déposer nos demandes de visas chinois… Une grève générale népalaise nous a obligé à traverser la ville à pied pour nous rendre au consulat chinois. Nous étions heureux de cette grève qui nous a permis de découvrir une ville calme et apaisée. Ordinairement, Katmandou est une ville hyper polluée, à la limite de l’asphyxie, qui souffre énormément d’une mauvaise gestion de la voirie et des déchets. Les rivières qui traversent la ville sont donc des égouts à ciel ouvert. Le bruit et la pollution sont épouvantables.

A chaque passage à Katmandou, nous n’aurons qu’une seule envie, c’est d’en repartir aussi vite que possible et pourtant la ville offre toutes les facilités d’une capitale et regorge de beaux monuments du XVIème siècle.

Au consulat chinois, après un premier essai de Bruno, le lendemain de notre arrivée, il faut y retourner tous ensemble le surlendemain… Ils veulent voir toute la famille. A la vue des 5 enfants, les fonctionnaires chinois partent dans un éclat de rire et prononcent « Ah the french… very romantic ! ». Cette réputation que nous partageons avec les italiens se retrouve dans quelques expressions « french kiss », « french love » ou « french condom » ! Cette blague nous facilite l’obtention de ces précieux visas…

A Katmandou, nous avons surtout la chance de rencontrer, Pramod, ami de Nadia. Il a pris le temps de lire notre blog et de s’inscrire dans notre recherche. Nos échanges avaient commencé par mail il y a quelques semaines. Parfaitement francophone pour avoir vécu 15 ans en France, sociologue de formation, il nous propose donc un « programme sur mesure », au rythme des enfants… Découvrir un tel pays avec une telle personnalité nous permet de l’apprécier pleinement.

Avec sa femme, Saru, ils ont fondé une école que nous visiterons en seconde partie du programme. Ils nous accompagneront dans les étapes suivantes de notre séjour népalais. Merci 1.000 fois pour cette prise en main si amicale et si efficace. C’est exactement le genre de rencontres que nous espérions sur « notre route » et qui nous facilitent la perception et l’organisation de notre périple.

Voir leur site : http://www.mandaptravels.com/contact/


vendredi 8 mars 2013

Quelques portraits de la famille...


Photos de toute la famille, sauf de Maguelone la photographe...










Un dernier extra, le 6eme, pour notre tres cher ami, Sami, qui pensait que Lucile etait a nouveau enceinte ! ! !

Dementi formel des parents ! !






Inde magique, mystérieuse et inoubliable mais aussi l'Inde qui souffre...

Coucher de soleil sur Puskhar

Nous sommes tous durablement tombés sous le charme de ce continent... Bruno nous l'avait dit, et nous a fait partager sa fascination pour ce pays qu'il a visité plusieurs fois très jeune seul... Les enfants ont envie de partir aussi sur ces traces...

Nous sommes tous tristes de partir, mais la frustration est aussi la certitude de revenir et de prendre le temps d'approfondir un peu plus ce bref survol.

Nous sommes conscients aussi que ce passage, en transit, trop brièvement dans les lieux le plus visités du pays, ne doit pas nous faire oublier cette Inde qui souffre, qui peine et qui affronte les aléas climatiques...

Aujourd'hui, dans Le Monde, nous lisons un article qui relate l'immense sécheresse attendue en Inde, qui va toucher des millions de paysans...




"Privés d'eau potable, ruinés par la mort du bétail et le dépérissement des cultures qui les menacent de famine, des millions d'Indiens connaissent une sécheresse historique dans l'ouest du pays après deux faibles moussons, un phénomène accentué par l'incurie et la corruption.

La situation dans le centre du Maharashtra (Ouest), dont Bombay est la capitale, est plus alarmante qu'en 1972, année record pour la sécheresse, a souligné le chef du gouvernement local, Prithviraj Chavan. "Les réservoirs n'ont jamais été aussi bas et à chaque jour qui passe, ils se vident un peu plus", a-t-il ajouté, incriminant les précipitations insuffisantes tombées dans cet Etat depuis deux ans.

Près de deux mille camions-citernes chargés d'eau potable circulent en permanence entre les villages, et le bétail a été rassemblé dans des centaines de camps provisoires en attendant la mousson qui traverse le sous-continent indien de juin à septembre. Des millions de personnes dans et dix mille villages sont menacés.

Plus de sept Indiens sur dix vivent de l'agriculture et pour eux la mousson est vitale, car les deux tiers des terres cultivées ne sont pas irriguées et dépendent entièrement de la pluie.

La sécheresse de 1972 avait dévasté les cultures céréalières et fait flamber le prix des produits alimentaires de base. Le gouvernement avait dû recourir à l'importation. En 2009, un épisode de sécheresse avait eu les mêmes effets. L'an dernier, la mousson fut tardive dans l'ouest de l'Inde et les pluies du mois de juin, normalement le plus humide, ont été insuffisantes, selon Medha Khole, de l'agence nationale de météorologie. Les racines du mal plongent aussi dans les plaies habituelles de l'Inde, corruption et népotisme, des bureaucrates locaux ayant été accusés d'avoir dilapidé l'argent public dans des projets inaboutis. (...).

Paradoxalement la mousson, cruciale pour des millions de paysans, provoque chaque année des inondations meurtrières.'




mercredi 6 mars 2013

Supers moments et retrouvailles avec Astrid, Denis, Arthur et Eloise

au deux insseparrables sisters

telle mere, telle fille

nouveaux parents, nouvelles familles








Jaipur.. la ville rose, celle de l'hospitalite

je t aime, un peu baucoup, a la folie...
 3 mars 2013

36 heures étourdissantes à JAIPUR où comment finir en beauté avec l'envie de revenir...

Papa a réussi son coup, nous sommes tous devenus "insomnies" !

Capitale du Rajasthan, Jaipur est une cité historique fascinante et la porte d'entrée de l'Etat le plus exubérant de l'Inde, tout pour plaire à Maman !!!

La cité doit son nom à son fondateur, le grand guerrier et astronome Jai Singh II, descendant du clan rajput, il monte sur le trône à l'âge de 11 ans.
Au XIIe siècle capitale se trouvait alors à AMBER où ils érigèrent l'imposante Citadelle dorée d'Amber (en grès jaune et rose décorée de marbre blanc).



Un vrai labyrinthe, pour y faire des parties de cache-cache 
inoubliables avec Arthur et Eloise.

En 1727, ils construisirent la première cité d'Inde de Nord planifiée, à la symétrie parfaite, Jaipur reflétait les idées pionnières du souverain en matière d'urbanisme.

En 1876, le maharaja Ram Singh fit peindre toute la ville en rose - couleur de l'hospitalité - pour recevoir le prince de Galles. D'où son surnom de "ville rose".

On loge au Hari Mahal Palace Heritage Hotel, non loin de la voix ferrée où nos oreilles entendent une dernière forte doses de Klaxons... Dans les villes indiennes la pollution sonore dépasse d'une fois et demi la limite de sécurité... C'est pourquoi, Nous ne sommes pas mécontents de partir pour le Népal qui nous semble plus calme .... Let see !

Nous avons visité le fameux FORT D'AMBER entouré de sa mini muraille de Chine puis le CITY PALACE, un impressionnant complexe de cours, de jardins et de bâtiments en plein coeur de la vieille ville, mélange d'architecture moghole et rajasthanie.

Papa a pris le temps de visiter le palais de l'astronomie, encore un "Patrimoine mondial de l'humanité" qui recueille une vingtaine d'instruments incroyables"

Le JANTAR MANTAR, l'observatoire royal, en sanscrit "l'instrument de calcul".
Jai Singh, son fondateur aimait l'astronomie plus encore que la guerre et l'urbanisme, qu'il en fit construire cinq à travers le pays. Bâtie en 1728, son jardins rassemble une collection d'instruments astronomiques fascinants chacun ayant une fonction spécifique : astrolabe, mesure de la longitude, de l'azimuth, de la latitude, des cycles des planète... Et c'est encore un "patrimoine mondial de l'humanité" !

L'incontournable magasin HANOKI ....Et last but ont least .



HAWA MAHAL, extraordinaire petit palais en grès rose, le plus célèbres des édifices de Jaipur. Une fantaisie architecturale de cinq étages, creusée d'innombrables fenêtres délicatement ajourées, pour permettre aux femmes du harem d'observer le spectacle de la rue et des processions sans être vues.

Mais nous, nous avons encore tant de choses à voir que le temps nous manque ...
Aperçu d'un sous-continent: au 1,21milliard d'indiens, au 14 langues officielles et à ses 1600 dialectes. Nous avons survolé en trois mois, 8 provinces parmi les 28 et ainsi appréhendé quelque peu la mosaïque indienne.

Nous repartons avec quelques films indiens Pour rester dans l'ambiance...

Chacun, nous nous promettons de revenir... A suivre...

Ce matin à l'embarquement pour Delhi nous nous étonnons de l'effet amincissant de l'Inde qui a eu raison de nos bagages : avec un total de 42 kg pour 7 personnes ! Qui dit mieux ?






A la découverte de Puskhar, ville sainte hindoue et très accueillante, a la recherche d'un cadeau d'anniv pour...

meme les chiens le lui faitent!!!
27 février 2013  

*Double date anniversaire :
- 12 ans de Guillemette
-  6 mois de pérégrinations.

Au programme: gâteau soufflé dés le petit déjeuner, visite d'une oasis et randonnée sur de gracieux étalons Marwari, aux si jolies oreilles en virgule.


Spectacle le soir, par une famille de Clermont

 Ferrant épris de chorégraphie de Bollywood venus faire un stage à PUSHKAR, au coin du feu avec le jus de pomme local, c'est le nom de la bière mais chuuut... c'est une ville sainte d'où l'alcool est banni.




Une superbe halte aéré calme et sereine.

Parce que nous y étions hors foire aux dromadaires... Jusqu'à 50.000 bêtes et quelque 200.000 personnes : une toute autre histoire !


Le moindre rassemblement religieux ou autre prend des proportions démesurées en Inde. Pour exemple " Kumbh Mêla "  le plus grand rassemblement religieux au monde, attire une centaine de millions de pèlerins hindous. Il a lieu tous les 12 ans. Tous les Saddhus indiens descendent de leur montagne de Rikikesh à cette occasion.














Ajmer, ville sainte soufiste...

Encore Guillemette dans le bus en partance pour Ajmer
25-26 février 2013. 


Départ de Jaisalmer en bus couchette à 17h. Confortable, on traverse le désert et le temps se refroidit...

Arrivée à AJMER à 3h30 du mat... Rebelotte... En pleine nuit mais bien réveillés, on parcourt les 18 km de la montagne du Serpent en tuk-tuk-camion (c-a-d la taille au dessus, 10 places) pour aller jusqu'à PUSHKAR.

Retrouvailles avec nos amis Astrid et Denis, pas revus depuis Haiti il y a 7 ans. La famille s'est agrandie avec Eloise et Arthur.


"Comme si c'était hier", quel plaisir de se retrouver et de voir que l'amitié se transmet à la génération suivante avec autant de joie !!!!

Astrid a tout organisé. Ce sont nos premières vacances, dignes de ce nom "Sans Cned" !!!

Les enfants en profitent pour se plaindre à Denis, directeur de l'école française de Bombay, qu'ils n'ont rien compris au calendrier scolaire de Bruno...

Nous logeons au Ranch de Shannu's, au milieu d'un grand jardin de sable, parfait pour confectionner des tas de gâteaux, entre chevaux, vaches, bergers allemand et chiens tibétains ....L'idéale pour 7 enfants.

Notre hote : Marc au parcours incroyable...

Marc québécois, résident de longue date à PUSHKAR, nous accueille chaleureusement avec sa famille et leurs beaux yeux bleus.
PUSHKAR est un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous, qui doivent s'y rendre au moins une fois dans leurs vie. Blottie autour d'un lac sacré, ses 52 Ghat et ses 400 temples bleutés accueillent régulièrement des pujas (prières), des bains rituels au son de psalmodies et de roulements de tambours.

3 jours calmes ou l'on apprécie le charme d'une atmosphère mystique au levé et couché de soleil.
Heureusement on ne visitera que 3 temples sur les 400 ...Y a du progrès chez les parents ! Le temple de Saraswati en haut d'une colline.

Entourée par les collines escarpées des Aravalli, une ville bruyante et animée construite autour des eaux paisibles de l'Ana Sagar. C'est le plus important site du Rajasthan en matière d'histoire et de patrimoine islamiques.



Bruno s'achète le fameux chapeau blanc au crochet. (Dont worry Bonne Maman !) pour visiter un des plis importants lieux de pélerinage musulman d'Inde, le sanctuaire (dargâh) du vénérable Khwaja Muin-ud-din Chishti, fondateur de l'ordre soufi (nouvel intérêt d'Astrid et Bruno).

Par chance nous sommes pris en main par un grand maître et peintre soufi, Ashlam Aschtana, une belle rencontre, pour visiter l'équivalent pour les musulmans indiens de la Mecque et entrer jusqu'au mausolée du grand saint et de sa fille.

Le voyage à lui seul, en bus public vaut l'expérience d'adrénaline. Lancé à vive allure afin de passer le col, évitant les carrioles tirées par des dromadaires aux pas nonchalants, les cyclo-pousses et autres camions, motos, tuk-tuk., vaches, buffalo, moto...




Maguelone s'entraine à son futur nouveau métier : photographe des beaux moments de la vie. "Une bonne photo doit raconter une histoire" nous dit-elle. apres avoir rajoute "une photo c'est ecrire avec de la lumiere!!!" A vous d'en juger !