jeudi 29 novembre 2012

Signalisation étonnante !

Interdit de cracher !
Devinez !



Trois mois déjà "on the road" !

27 novembre SAGAING

Pour fêter nos 3 mois de voyage, chacun souffle les bougies à tour de rôle et confirme son accord pour continuer. 


Cri du coeur "ce voyage va changer ma vie !" dixit Mag

Belle prière pour remercier de ce début de périple sans encombres 


La relecture des photos nous donnent l'impression d'être partis depuis des années...


L'impression aussi d'avoir trouvé un rythme qui nous convient, d'encore mieux se connaitre et de savoir comment interagir au mieux de nos caractères.


Nous apprécions la grande complicité et la solidarité entre enfant. 

Guillemette avait demandé pour l'occasion un gâteau, des bougies ET ensuite... TRAVAIL- PAGODES - TEMPLES - MONASTERES. OH Comme c'est original !!!

SAGAING, une des quatre anciennes capitales royales du pays, pleine de charme construite en 1315 après la chute de Bagan en 1287 où nous nous rendons le lendemain.



Un enchantement de nuit comme de jour : myriade de plusieurs centaines de pagodes, stûpas et monastères perchés sur une trentaine de collines bordant l'Irrawaddy.


OUF ! Cette fois-ci c'est en tuk tuk que l'on parcourt la ville et ses trésors de monastères...!!!

L'université y est impressionnante et l'on peut venir gratuitement y étudier le bouddhisme. Bruno y pense !


Un moine nous informe du tremblement de terre récent (il y a seulement 6 jours) d'une magnitude de 5,8 ! 
La terre tremble régulièrement dans la région. Nous avions bien senti une secousse à Pai en Thaïlande.

Séance coiffeur et moto pour les garçons : la coupe à 0,50 centimes d'euros. 
La blondeur de Timothée les laisse pantois tandis qu'ils se mettent en 4 pour occuper Augustin sur des motos électriques...que de gentillesse et de serviabilité !

En cette fin d’après-midi c' est sur la colline de Sagaing que nous allons profiter du coucher de soleil. 
Les enfants jouent à "Bouddha perché " ! en se prenant pour des chats, sous le regard bienveillant et amusé des moines !

Parce qu'il faut quand même vous précisez que depuis 3 jours ont marche " pieds-nu" .... Notre programme de lieux saints oblige  !!! Maguelone en est ravie !

A travers l'ensemble du pays les pagodes sont continuellement  re-dorées,  les stûpas re-blanchies., grâce à la générosité des birmans qui donne 30 % de leur salaires.



Le soir, au restaurant, les enfants découvrent que nous sommes servis par les enfants. C'est un choc et l'occasion de parler et de réviser des droits de l'entant et de leur Charte, récemment étudié par Augustin. 




Une pensée pour notre ami Andrea, parrain de Timothée, le cheveu toujours en bataille et qui s’apprête avec Kinna à changer de pays. Love !

Stupa, Big Ben et Tour Eiffel





Au coucher du soleil, sur Sagaing, on découvre cette perspective... Stupa, Big Ben et Tour Eiffel dans le même axe. Vive la mondialisation...


Amarapura, ancienne capitale royale

26 NOVEMBRE  AMARÃPURA





TEMPLES- PAGODES -MONASTÈRES ... "encore !"

Ancienne capitale royale la "Cité Immortelle"


MONASTERE DE BARKAYA l'un des plus actifs du pays 


Nous y sommes à 10 h 15 pétantes, l'heure de l'unique déjeuner des 1300 moines !!


Leurs hygiène de vie est drastique suivant le code de discipline monastique et n'ont pas le droit de manger après midi. 





LE PONT D'U BEIN

L'IMAGE qui immortalisera la Birmanie


Un pont en teck le plus long du monde 1.200m de long construit en 1849 pour enjamber le lac TAUNGTHAMAN 


Ambiance exceptionnelle et visions d' une sérénité délicieuse.


Les moines allant d'un monastère à l'autre, les eaux paisibles du lac, les pêcheurs statiques le corps immergés, les scènes de vie paysannes aux activités plus lacustres, ici on laboure derrière 2 boeufs.



Mandalay, la Cité d'Or, nom magique...


25 NOVEMBRE A MANDALAY





MANDALAY "la cité d'Or" , Non pas le film !!!
150 monastères, 70 000 moines, 
Ville symbole de la foi bouddhique, 
Capitale religieuse, 
On y parle le pur birman, Maguelone s'y essayera dans la PAGODE KYAUKTAWGYI
sous un bouddha énorme de 5 m de haut taillé dans un seul bloc de marbre !

Avant la PAGODE SANDAMUNI et la PAGODE KUTHODAW, datant de 1860 toutes les deux
Stûpas dorées et 729 stèles d'albâtres d'un blanc immaculé d'une luminosité aveuglante. 
Elles protègent les dalles portant les commentaires du canon bouddhique (1774)

Notre préféré planté au milieu d' un vaste jardin
LE MONASTERE SHWE IN BIN, l'un des sanctuaires les plus secret de Birmanie,
Construit sur pilotis,grâce à la générosité de 2 riches marchands chinois, comme nombre de monastères en 1895.


Tout en teck sculpté, (quand on sait la difficulté à tailler ce bois imputrescible). Fronton, frises de toit, portes et fenêtres finement ciselées, d'anges ou de danseuses aux gestes gracieux. Bouddha sur un trône ouvragé dans une atmosphère tamisée et hautement chargée de spiritualité.  Nous y prions en famille à quelques jours de nos 3 mois de voyage sans encombres. 

ATUMASHI KYAUNG au nom imprononçable...mais on est tellement bien guidé par Damien chauffeur-guide et papa de 4 filles !! 



Pour Mam's, notre Bonne Maman de l'Aveyron : on apprend que le Bouddha de 7 m du Temple de Lerab Ling dans l'Hérault à Roqueredonde à été conçu à Mandalay et fut transporté pièce par pièce en cargo jusqu'à l'Hexagone !!

LA PAGODE MAHAMUNIE ou PAGODE DE L'ARAKAN
La plus prestigieuse de la ville, parmi les plus vénérées de Birmanie, construite en 1784 pour abriter un bouddha de 4 m.  Reconstruite après un incendie dans un style kitch  des couleurs éclatantes et une débauche d'or (chaque mur jusqu’au plafond etait en train d'être redoré à la feuille d'or collé à la main). ("magnifique disait maman !")  qui nous fait remarquer la différence d'éclat entre la feuille d'or et la simple peinture dorée !

Le bouddha à lui tout seul vaut le détour : Un visage lisse et brillant astiqué chaque matin (à 4h!) qui contraste avec le reste du corps, tout boursouflé par les milliers de feuilles d'or collées par les fidèles  ( hommes) quotidiennement, sorte de grosse doudoune à bulles dorées d'une épaisseur de 20 cm !




Nous retrouvons un vestige de sculptures khmères en bronze qui originellement gardaient le terme d'Angkor !

Beaucoup de magnifiques fleurs aux parfums délicieux à acheter en offrande à Bouddha. Maman est la seule à se les garder pour elle !!!  Pour compenser d'autres odeurs ... Dit elle !

Visites des fabriques de feuilles d'or et de feuilles de bambou. Ahhh mais voila des souvenirs peu encombrants à ramener.  L'or dont le procédé de fabrication est ancestral. Des hommes battent en cadence, avec une lourde masse 3 kg, l'or et le papier de bambou qui deviendra fine comme du papier à cigarette. 24 grammes d'or donneront 2.200 feuilles ! Les filles ont le droit à un tatouage  d'or !! 


On termine la journée en grimpant 1.700 marches sur la colline de Mandalay pour y admirer le coucher du soleil
Vue panoramique sur la ville, le fleuve Irrawaddy et le Palais royal aux vastes proportions. L'enceinte mesure
1 km 600 de côté, formant un carré parfait avec des murs crénelés hauts de 9 m et cernés de larges douves !

En redescendant les marches, on y perd Justine qui voulait gagner le pari d' arriver la 1 ère en bas ! Heureusement tout le monde nous repère et une petite blondinette est inoubliable. Le pays est par ailleurs très sûr ! C'est cependant, l'occasion d'une mise en garde et d' un rappel pour la suite ...

Diner au GOLDEN DUCK face au Palais Royal éclairé 
On déguste et dévore notre premier canard laqué. Papa nous donne rendez-vous sur la place Tiennamen à Pékin pour déguster ce plat dans un des plus grands restaurants chinois de Pékin. 


Les Boulettes en Birmanie (Episode 5)

Trikshaw
Maman, la plus aventurière de nous tous, au niveau culinaire, se propose de tester leur petit déjeuner typique : une soupe de poisson !

La commande est passée pour le lendemain matin mais... incompris ou trop gentil, notre hôtelier en prépare pour toute la famille... baaa déception familiale mais politesse oblige : dur dur la dégustation de poisson dès le réveil !

Dans la même journée, Maman veut goûter la glace au Durian... Beurk !!! 

Il faut savoir que rien que l'odeur de ce fruit est si désagréable qu'il est interdit dans nombre d’hôtels et prohibés dans les transports publics  !! Mais comme elle avait lu que les asiatiques en raffolent, dépassant l'odeur pour n'en savourer que la pulpe... Mais là même sa curiosité polie a connu ses limites !!!

Les parents s'essayent au cigare local et n'apprécient pas.... pour apprendre quelques jours plus tard, qu'ils le fumait dans le mauvais sens, c'est-à-dire en brûlant le filtre !



Petite disgression sur les religions et... la mondialisation...

A la cathédrale de Mandalay, nous rencontrons le Père Edmond qui prend le temps de nous accueillir. Nous nous sentons "chez nous" et heureux d'appartenir à cette Eglise Universelle, qui rassemble, unifie, fédère au-delà des différences. "Une même Foi, une même Espérance, un même Seigneur". 

Les chrétiens représentent 4% de la population dont la plupart sont des Baptistes, évangélisés au XIXè siècle par des missionnaires anglo-saxons. Les chrétiens sont tolérés, mais ils sont sous pression de la junte, qui reconnait sept ethnies birmanes mais qui cherche depuis des années à les uniformiser. Le processus de "birmanisation", entrepris par la Junte, suppose l'adoption du bouddhisme, religion nationale. Leur arrachement à une religion "de l'extérieur" leur vaut donc des ennuis, notamment pour l'ethnie Chin, dans le Nord Ouest du pays (principalement Baptistes). 

A lire et à découvrir dans "Eglises d'Asie", site d'information très documenté et passionnant des Missions Etrangères de Paris (MEP) : http://eglasie.mepasie.org/


Ce pays est très religieux, très croyant. Partout des pagodes, des monastères et des moines ou moniales, nourris et respectés par la population. Comme au Laos ou en Thaïlande  les hommes peuvent faire un "stage" de quelques jours, semaines, mois ou années dans un monastère. Cette imbrication de la religion dans la vie publique et privée est impressionnante  pour nous occidentaux qui vivons dans des cultures a-religieuses voire parfois antireligieuses. Peut-être devrions nous parler de sociétés "post-religieuses"... le débat est ouvert !





Notre découverte du bouddhisme qui façonne les pays que nous traversons depuis trois mois, est progressive, mais reste, évidemment, superficielle. Toute la famille est impressionnée par la "religiosité" et son aspect "cultuel". Nous prenons tous plaisir à suivre ces files de moines, à visiter ces monastères, à nous déchausser humblement, à offrir des fleurs, à respirer la sérénité des pagodes. Mais, en tant qu'étranger, "en transit", il nous est difficile d'en percevoir - au-delà de ces rites - l'intériorité et la spiritualité et donc toute la substance. En tant que croyant, nous nous sentons proches de ces croyants mais le partage et la découverte sont encore trop rares. 

Le dialogue des cultures et des religions, auquel nous sommes attachés, suppose de bien connaître l'autre, sans, bien sûr, renoncer à ses convictions et à ses croyances. Notre voyage "initiatique" nous ouvre des portes, en espérant que nous aurons le temps et la disponibilité pour des découvertes plus intenses. 




Par contre, nous constatons la nouvelle "religion mondialisée", le FOOTBALL, qui s'impose désormais à tous. Il a ses temples (chaînes de télévision), son rituel (matches du weekend); ses exégèses (les commentateurs); ses zélotes (les sponsors), son messie (Lionel, bien entendu), et enfin ses saints (notre Zidane national et retiré des stades reste le "sésame" le plus souvent invoqué quand on annonce que nous sommes français). 



Pas un restaurant, pas une gargote sans télévision allumée qui retransmet des matches des championnat européens (principalement anglais ou espagnols) où tel ou tel poster de stars qui vantent la bière locale... Et ces peuples, si calmes, tout en intériorité, qui jamais ne crient, ne perdent le contrôle ou la face... tout à coup hurlent pour un but ou une belle action ! Envoutés !


samedi 24 novembre 2012

PYIN OO LWIN, restée si britannique


22, 23 et 24 Novembre

Tout d’abord, on y arrive, par le plus grand des hasards croyant avoir réservé pour Mandalay !

On nous avait prévenus qu’il fallait essayer de réserver avant d’arriver en Birmanie pour éviter de chercher pendant des heures des logements à de prix exorbitants… Nous nous sommes donc connectés sur différents sites de réservation… qui sont toujours assez opaques sur les conditions de remboursement, de réservations… 

Bref, Bruno avait réservé, trop rapidement pour nous rendre compte, finalement que nous étions à 70 km de la ville de Mandalay. Nous avions décidé de garder ces réservations pour découvrir un lieu moins touristique.

Donc, en fait c’est à 70 km de Mandalay, au Nord-Est sur la route de la Chine.

Et 70 km en Birmanie, ce n’est pas moins de 4 heures en train et 2 h 30 en camion… où on s’entasse tout le long de la route avec marchandises et quelques moines… Certains voyageurs finiront sur le toit où les filles auraient bien voulu aller…

Finalement, cette erreur nous est bénéfique. Nous arrivons dans une ville de garnisons, créée par les anglais pour leurs officiers à 1.200 mètres d’altitude. Il y a même une horloge, offerte par la reine Victoria, qui reproduit les cloches de Big Ben…

Il y a donc, dans cette ville, des népalais, des indiens, des pakistanais, des bangladeshis… arrières petits-enfants des soldats de sa Majesté. L’armée birmane est passée de 190.000 hommes à l’indépendance à 400.000 aujourd’hui.





Nous arrivons donc dans un hôtel, tout en bois, à quelques kilomètres du centre qui nous offre des conditions idéales pour… étudier ! (« Vous l’avez fait exprès, les parents ! »). On étudie donc des longues matinées. L’après midi, on loue des vélos et on parcourt cette très belle ville en calèche et notamment son jardin botanique formidable, créé en 1917 et très bien entretenu. Sacrés anglais ! Dans chaque colonie, ils avaient su créer des jardins botaniques qui ont été entretenus après les indépendances. 



A Pyin oo Lwin, il y a notamment un musée de papillons qui recueille 30.000 spécimens de toutes les couleurs ! Même le meilleur peintre impressionniste ne pourrait reproduire ces couleurs naturelles Splendide !

Fatales boulettes (édition spéciale !)

Yangon


Après la pagode Swedagon, direction le lac Kandawgyi. Ballade au bord du lac, Timothée, de loin , repère les jeux pour enfants et s’y précipite. Quand tout à coup, il disparait d’un cran en hurlant… Une latte de bois manquait dans le toboggan et il s’est engouffré… Une grosse frayeur mais pas de gros bobo ! On déguerpit rapidement aux glaces à l’italienne pour consoler tout le monde !

Cet épisode nous rappelle Cuba, où les jeux pour enfants étaient en fer lourd, tellement dangereux et… évidemment désertés par les enfants ! Comme pour rappeler, que dans certains régimes, le rire et les jeux ne sont pas trop encouragés !

Mandalay

Après cette nuit inoubliable dans le train, nous arrivons fourbus mais heureux à Mandalay.
Après 100 mètres sur le trottoir, une minute d’inattention pour descendre une valise du trottoir et voilà notre Augustin, poursuivant un papillon, qui disparait jusqu’aux genoux dans les égouts. Grands cris de toute la famille (surtout les femmes avec comme soliste a maman qui retrouve sa voix de soprano !). Evidemment, il en ressort, tout maculé de noirs.

Comme toujours, il y a des « samaritains » qui nous proposent tuyaux, eau et linge pour rhabiller le malheureux héros dans la rue !

Avertissement sans frais. Nous prenons conscience que nous changeons de continent et d’environnement. Nous quittons une Asie, bien organisée, moins peuplée, propre pour rentrer sur ce continent indien plus complexe, moins accessible, plus difficile à comprendre, à aborder… A suivre !

Le train « sauteur » ou 15 heures de trampoline, non stop !


Le 20 novembre

Nous, c’est simple, on adore le train et il nous le rend bien !

Yangon-Mandalay : on découvre le train de nuit birman et on est totalement séduits. Ici, pas de recherche de rentabilité : un compartiment très large et seulement 4 couchettes très grandes qui peuvent accueillir presque deux personnes.

Un autre compartiment à côté, avec seulement deux couchettes et une table au milieu. Du coup, il n’y a que 6 compartiment pour tout le wagon.

L’intérieur est en bois, le ventilateur fonctionne, mais il semble d’un autre âge, les fenêtres sont toutes ouvertes, sans barreau (« faites gaffe à Timothée ! »). L’allure, sur ce tronçon est relativement rapide, entre 40 et 60 km/h. Tout nous donne l’impression de voyager en décapotable. !


On oublie donc la course contre le temps, pour s’enfoncer dans cette Birmanie merveilleuse. Les birmans, à la vue de nos enfants, penchés à la fenêtre, nous sourit, nous blague…

Le compartiment « upper class », assis est aussi très spacieux, avec siège inclinable. Des petits édredons sont proposés aux clients ainsi que des bandes dessinées qui se louent à l’heure. En permanence, des femmes et des enfants proposent quelque chose à manger, à chiquer, à croquer, à boire…

Mais, ce qui nous marque le plus, c’est le bruit. Les wagons « sautent » réellement sur les rails. D’ailleurs, le lendemain, nous apprendrons qu’un autre train à dérailler. Rien à craindre, avec la vitesse, il sort juste des rails et tout repart un peu plus tard.

Il y a un bruit infernal, métallique qui nous empêche de parler, tellement fort que nous nous mettons des boules Quiès pour tout le voyage… Timothée peut crier, personne ne peut l’entendre !

Les paysages sont magnifiques, tellement simples, des maisons entourées de rizières. Nous traversons des villages qui semblent perdus avec des gares du début du XXè. Mais la population semble tellement pauvre. Comme partout, sur ce continent indien, les rails servent aussi de toilettes publiques. On imagine l’insalubrité des villes traversées par ce chemin de fer. Les enfants travaillent : récupération de plastiques, vente, petit artisanat. La Birmanie a d’ailleurs très souvent était condamnée pour le travail des enfants qui ont été mobilisés, par la junte, pour des grands travaux...

On s’offre, en famille, un dîner dans le salon restaurant. Tout le monde se déplace pour nous offrir une table pouvant nous accueillir. Tout le monde parle, blague et touche les deux garçons… Augustin, qui a trouvé un nouveau public captif, se régale de grimaces et de discours mimé ! Un homme lui oriente même sa chaise pour que tout le wagon en profite !

On se régale, après trois jours de voyages, où nous n’avons pas pu profiter d’un vrai repas. Mais comment peuvent-ils cuisiner dans ces mouvements du train permanents et imprévisibles. Enfin du riz et des plats cuisinés ! Et on retrouve avec grand plaisir nos baguettes abandonnées au Laos et en Thaïlande ! (Il ne manque que le champagne pour un vrai repas de fête !).

Sur tous les wagons, il est écrit « Warm welcome and take care of tourist ». On se sent accueilli, attendu. Quel plaisir !

Et au petit matin, en arrivant sur Mandalay, à partir de 5 heures, des milliers de moine, en file indienne, le long des rails qui partent à la ville pour mendier de la nourriture pour tout leur monastère… Instants magiques !

En descendant, on a le « mal de train » et on part en camion-taxi pendant deux heures dans la ville, où le moyen de locomotion officiel est la calèche ! Retour dans le futur !

Myamar, Yangon, mais pourquoi ?


C’est le nom officiel, choisi par la junte militaire en 1989, voulant couper définitivement les liens avec le passé colonial anglais. Donc Burma (Birmanie) est devenue Myamar, nom d’un empire du XIIème siècle qui signifiait « les premiers habitants du monde » et Rangoon est devenue Yangon.

Les militaires, qui avaient peur d’une intervention extérieure et de manifestations, ont aussi décidé de changer la capitale et ont créé une capitale, Naypyidaw, en plein centre du pays. Ils ont déménagé tout le monde, y compris les animaux du zoo ! Quelle est la réalité de cette capitale, nous ne le savons pas, nous n’y sommes pas allés mais la plupart des ambassades sont restées à Rangoon.

Des moines, des moines et encore des moines…

Il y a des moines et des moniales, partout, marchant avec leur sébille (gamelle en aluminium et recouvert du même tissu que leur robe et qui leur sert à « mendier »), la tête haute et le port droit. Ils sont magnifiques et plein de dignité. Leur crâne rasé leur donne un air de « sage ». A Mandalay, ils seraient 70.000 moines pour 2.000 monastères. Un peuple aussi religieux, ne peut que nous plaire !

La couleur de la robe a changé :
  • Orange-Jaune au Cambodge et Laos,
  • Dans les tons Rouge-bordeaux-safran-bronze pour les Birmans


Un sourire permanent... couleur « sang » !

Les hommes mâchent, mâchent et remâchent toute la journée, du bétel : une feuille de plante fraiche verte qui se transforme en rouge avec la mastication. Les dents ont donc l’air « laquées ». Ils crachent donc régulièrement de la salive rouge… Le bétel apporte un étant un peu grisant et agréable… On imagine l’impact en « santé publique ». Tout un peuple qui crache… Gandhi s’était lui-même rebellait contre cette pratique, que l’on retrouve dans tout le continent indien. Lorsqu’il voyait un homme cracher, un ramassait lui-même le crachat et le recouvrait de terre… Mais sans trop de succès ! Tout le continent chique !

Evidemment, les enfants en profitent pour blaguer les parents et leurs éternels conseils, répétés 3 fois par jour, « lavez-vous les dents ! ». 

La Birmanie, notre nouveau "coup de coeur"


Dès les premiers pas, nous éprouvons un attrait et une attirance certaine pour ce pays.

Le pays partage des frontières avec l’Inde, le Bangladesh, la Chine, le Laos et la Thaïlande dont il est séparé par des barrières montagneuses et une belle jungle, encore préservée. Beaucoup d’ethnies, qui ont été persécutées par la junte militaire vivent dans ces régions frontalières.  Ces régions ne sont pas toutes ouvertes, même si le pays commence à s’ouvrir indiscutablement. Les militaires et leurs amis ont vite compris tout ce qu’ils pouvaient gagner de l’arrivée des devises du tourisme. Certaines compagnies de transports ou d’hôtellerie appartiennent à la famille des généraux.


Le pays est donc un « patwork » de toutes ces influences. Comme il s’est isolé du reste du monde, volontairement puis par un embargo occidental, le pays donne l’impression d’être resté aux années 1940.

Il n’y a pas un seul moment de notre voyage, où nous ne sommes pas ébahis et stupéfaits par cette authenticité et ce naturel.

Notre émerveillement s’amplifie par cette atmosphère sereine, ces odeurs, ces épices, cette ambiance calme et noble, cette gentillesse systématique, cette hospitalité vraie mais qui reste un peu « artisanale ».




Notre joie est tempérée par le fait que le peuple est extrêmement pauvre, même si cette pauvreté ne « s’exhibe » pas comme dans d’autres pays. Dans les provinces, les maisons sont en bambous, très simples. Elle accueillent de grandes familles.





La Birmanie en quelques chiffres et brèves données

  • Superficie : 676.578 km² (environ comme la France)
  • Population : presque 60 millions d’habitants (comme la France)
  • PNB par habitant : 460 USD
  • Taux d’urbanisation : 33%
  •  Mortalité infantile : 54/1.000
  •  Ethnies : Birman (68%), Shan (9%), Karen (7%), Rakhine (4%)…
  • Religions : Bouddhistes (90%), Chrétiens (4%), Musulmans (4%)


L’économie est très contrôlée par la junte. Elle est orientée principalement sur les ressources gazières, pétrolières, minières et de ses forêts (notamment le teck).

Son potentiel est très important. La plupart de ses ressources naturelles ou minérales n’ont pas encore été exploitée. Les différentes puissances s’y intéressent avec une lutte qui s’annonce entre la Chine, l’Inde et les USA. La Birmanie peut « jouer » de cette lutte pour pouvoir préserver une certaine autonomie, à l’inverse du Laos qui doit composer uniquement avec le grand voisin du Nord. 


mardi 20 novembre 2012

O-Burma ! Arrivée en Birmanie quelques heures avant Obama pour... l'acceuillir. Yes we can !

De Chiang Mai, nous sommes arrivés en Birmanie, après 45 minutes de vol avec une compagnie birmane super (Air Bagan). 

Il est en effet, encore difficile de rentrer en Birmanie par la route. On aurait pu essayer de le faire, mais il aurait fallu aller à Bangkok et avoir un visa spécial : trop long et incertain. 

Dès l'arrivée, à l'aéroport, nous nous sentons bien : accueil souriant, en toute simplicité et beaucoup de respect. Quel 
bonheur !

Nous sentons que nous allons aimer ce pays... Nous rentrons dans le sous-continent indien... Quel plaisir et quelles découvertes !

Nous avons trouvé difficilement des chambres dans le dernier hôtel disponible dans cette ville surbookée. L'hôtel est dans un quartier près du port, très populaire. Au début, nous pensons que c'est un "hôtel de passe" ("Dis, C'est quoi, un hôtel de passe, papa ? Hum, hum répond-il !")... mais finalement, nous voyons arriver des bataillons d'hommes d'affaires européens et chinois, en complet veston, logés à la même enseigne !

Le pays n'arrive pas à héberger et accueillir tous les touristes qui veulent vite le visiter avant les grandes vagues. Tous les touristes du monde sont à la recherche d'authenticité ! Nous rencontrons Hervé de l'agence Gulliver, français installé à Rangoon depuis 20 ans, à la tête de cette agence de voyage, innovante et respectueuse du pays. Intéressant d'écouter Hervé nous parler, avec beaucoup de passion de ce peuple ! C'est en effet, assez rare d'entendre des expatriés d'aussi longue date, être encore tellement positif. Ca fait plaisir. Il nous confirme l'engouement du pays et ses limites en termes d'hébergements. 

Le lendemain, nous démarrons la visite par la magnifique pagode Swendagon : splendide, serein, calme, priante...

Les enfants font des glissades et escaladent quelques statues pour la plus grande joie des moines et des birmans qui les mitraillent de photos. 

Soudain, du mouvement de l'armée birmane, des agents de sécurité US avec leurs grands chiens nous annoncent la visite de Barak Obama, en visite pour quelques heures dans le pays. 

Il arrive, entouré d'une tribu de journalistes et d'officiels, pieds nus ! (Ce n'est pas notre photo, nous étions trop loin !).

Nous sommes aussi hystériques et heureux que si c'était notre propre président ! ! ! Un voisin californien, plus calme, s'en étonne avec beaucoup d'humour ("Are you really french ?"). Il est resté à la période des "french fries" rebaptisées "freedom fries" de la 2nde guerre du Golfe et de ces bloody... français irréductibles ! 

Nous pensons aussi beaucoup à nos cousins franco-américains, Ludivine, Bérénice, Hermione et à Lancelot...

Obama, quelle classe, même à 100 mètres de distance, il rayonne ! Hillary qui l'accompagne, parait bien fatiguée. C'est d'ailleurs son dernier voyage en temps de Secrétaire d'Etat. 



Il  rencontrera Aug San Suu Kuy juste après. Très émouvant de voir ces deux personnages se donner l'accolade... 

C'est un moment très important pour la Birmanie, sur la voie des réformes... La première visite d'un président américain, quelques mois après la suspension des santions. la démocratie est en marche, même si Aug san Suu Kuy demande de rester lucide et de maintenir la pression... A suivre donc...

Mais, on ne peut pas rester indifférent aux changements de régimes qui s'ouvrent progressivement dans cette région du monde, le Sud Est asiatique, très courtisé. Les années 1975-1980 avaient été celles de la prise de pouvoir par des régimes marxistes, durs, et parfois génocidaires. Depuis quelques années, le vent souffle... avec ses difficultés (lutte entre mouvements politiques et Thaïlande, ouverture politique contrôlée et très timide dans certains pays, etc.). Mais il est permis d'espérer.

Barak a passé 10 minutes dans cette pagode et nous quatre heures de prière, de méditations et de sérénité... Au moment où l'on sort de la pagode et où on traverse la rue, il attérit déjà au Cambodge pour un Forum ASEAN + USA ! ! ! Différents agendas et différents rythmes ! 

Décidément, ce voyage est béni ! ! ! 

dimanche 18 novembre 2012

Sabaidee... Derniers moments en Thaïlande avant l'avion pour la Birmanie

Traduction de "Sabaidee" : "Bonjour"
Trop cool le Ganesh, version Thailandaise !

Au Laos,, le même terme "Sabaidee" marche pour tout le monde


En Thaïlande : 

Dire "Sabaidee ka, kap ou pouk kap", en fonction de la personne qui parle.

"Merci" se dit " kop tai" et non pas "Coope" comme le dit Papa au bout d'un mois ! (décidément trop fort en langue étrangère !). 

Donc 
- pour a lady, dire " ka pouk ka"
- pour a boy  "ka pouk kap"
- pour a lady/boy "ka pouk kaa"


Hé oui, cette 3éme catégorie est culturellement répandue et acceptée en Asie.

A CHACUN SON TUK TUK


Ce transport révolutionnaire de moto-taxi maniable, léger, réactif, peu encombrant est une institution.


Dans chaque pays il évolue prenant forme et couleurs différentes



  • Assis comme dans une calèche ou dos à la route
  • Certains avec protection pluie 
  • D'autres comme un side-car 
  • Duidon mais avec une assise siège pour les chauffeurs thaï 
Evidemment les options et les personnalisations sont propres à chaque chauffeur, mais toujours ils y a le hamac qui pend à travers...





samedi 17 novembre 2012

Ce soir... catharsis familiale... Grande séance de "Y'en a marre !"

Après presque trois mois, les uns sur les autres - ce qui n'arrive jamais dans la vie "normale" de tous les jours - et après avoir observé, certains énervements  - tout à fait normaux à cause du rythme et des journées de trek - entre parents-enfants / soeurs et frères / parent-parent, Lucile a proposé cette petite "catharsis" familiale...  Une "Séance Y'en a marre !".

Voici le déroulement de la séance de ce soir...  (déroulement breveté par Lucile !)

  • Choisir un lieu neutre, agréable, loin de toutes les distractions... (difficile en Asie !)
  • Se placer sous le "regard de Dieu" par une petite prière familiale, les mains entrelacées ;
  • Faire quelques exercices de relaxation, d'étirements, en cercle ; 
  • Les yeux fermés se dire posément nos rancoeurs, nos énervements, nos frustrations... Tout ce que l'on a sur le coeur, qui nous pèse, ou que l'on trouve parfois injuste ;
  • Eviter de s'accuser, mais tout simplement dire "moi, ce que j'ai pas beaucoup aimé, c'est...".  
  • Juste l'offrir en le disant, très calmement, sans agressivité ; 
  • Chacun doit accepter de recevoir les reproches tout aussi calmement, sans répondre, sans chercher à se justifier puisqu'il s'agit de la perception que chacun ressent ;
  • Essayer de prendre quelques résolutions et demander l'aide des autres pour les tenir ; 
  • Finir, en se donnant les mains en recréant un cercle ;  
  • Prier une nouvelle fois ensemble, par une prière de pardon dite récitée à haute voix.



Ce doit être l'occasion aussi d'une relecture de ces trois mois... et de se préparer pour de nouvelles aventures, à vivre aussi intensément en famille. 

Et surtout, remercier Dieu d'abord et chacun d'entre nous, pour sa disponibilité, sa spontanéité, tout se qui l'apporte au voyage et à ces découvertes que nous n'avons pas le temps d'assimiler.

Evidemment, nous garderons les résultats pour nous...