mercredi 27 février 2013

En train... dans le désert du Rajasthan... en route vers la Citadelle Jaisalmer...




22 février... Et rebelotte ! Debout à 4h du mat pour la gare de Jodhpur.

Vision dantesque de voir l'espace intérieur et extérieur jonché de corps dormant à même le sol enfoui sous des couvertures...

Il fait frais et le jeu des dnfants à cette heure est de compter les rats sur les voix ferrées...
Une fois dans le train nous trouvons nos couchettes déjà occupées !!!





Dans les trains indiens, tout est toujours question de densité et de pression. Ex Maguelone : " le temps de me gratter la jambe en les pliant que mon bout de couchette était occupé par une dame et son bagage, en faite je ne sais meme pas avec qui j ai dormi=)

Nous voyons les villages se réveiller et à chaque arrêt nous apercevons de pauvres familles vivant sur les quais...

Le Rajasthan est un des Etats indiens les plus pauvres, héritage de la splendeur des Maharajas qui nous fasine aujourd'hui mais qui vivaient scandaleusement au crochet du bon peuple !

Au fil du voyage un nouveau jeu consiste à compter les dromadaires en liberté... Plus sympa...

Maguelone propose un nouvel emploi du temps : l'habitude étant prise de se lever à 4h du mat pourquoi ne pas travailler le Cned " à la fraîche"??? Les autres frères et soeurs jouent les sourds.

JAISALMER

Nous arrivons JUSTE au moment des 3 jours du Festival du Désert ( du Thar).

Trop chanceux !! Qui a lieu au moment de la pleine lune de Février .

Avec l'imposant village fortifié en toile de fond, nous assistons à des décorations, défilés et courses de dromadaires, match de "camel-polo", élection de Mr Désert, danses, concours de nouage de turban et de Mr plus belle Moustaches. "Grand-Papa aurait déjà gagné, avant même de se présenter !!!! " dit hilare Justine.

Le défilé des militaires sur leur dromadaires décorés de pompons et miroirs nous a impressionné. Et tout le public est tout en couleurs qui scintillent au soleil. A croire que le noir est banni !

Voir un match de polo à dos de dromadaires restera un souvenir mémorable.

L'équipe des sacrées moustache en orange contre les enturbanés en blanc toutes deux faisant partie du "Camel Polo Association Of INDIA".


Bon, c'est beau, magnifique, élégant mais il faut reconnaître que c'est assez lent et imprécis ! C'est donc un beau focklore !


JAISALMER est un gigantesque château doré s'élevant au-dessus des plaines sableuses tel un mirage des temps passés. 99 bastions (tour de garde rondes) encerclent ses rues sinueuses toujours habitées (3.000 personnes).

Les étroites ruelles de la vieilles ville cachent de somptueux HAVELI, taillés, sculptés dans le même grès couleur miel que le fort, d'où son surnom de "ville dorée".

Érigé en 1156 par le souverain Rajput JAISAL, le fort fut au centre de plusieurs guerres entre les Bhati,, les Moghols de Delhi et les Rathor de Jodpur.

Au détour d'une rue Timothée sous sa casquette, toujours devant, ne s'aperçoit pas qu'il pas qu'il passe sous le museau d'un gros et calme taureau qui obstrue la ruelle. Il sursaute lorsque le souffle chaud de l'animal vient lui lécher le coup !!!!

Malgré un festival formidable haut en couleur, cette ville nous semble triste, sale, si pauvre. L'agression sonore est vraiment forte (Klaxons stridents et leur musique à tue tête). Il nous semble que tout le monde souffle et crache ses bacilles de Koch !

Il y a des vaches partout, donc des bouses de vaches partout, impossible de ne pas marcher une fois dedans... la ville qui porte bonheur !

Des milliers de chiens errent dans la ville, en meute. Ils aboient toute la nuit. La gestion canine dans toute l'Asie pose vraiment problème. Ils sont nombreux, libres, affamés et porteurs de plein de maladies.

A celà, il faut ajouter des milliers de pigeons qui habitent le fort et squattent l'ombre des habitations.


Jaisamer mérite le détour incontestablement mais la gestion de la ville est assez légère. Elle a des atouts incontestables mais mériterait d'être mieux gérées. C'est aussi la différence entre des lieux, inscrits au Patrimoine de l'Humanité et les autres. Les sites inscrits ont un cahier des charges à respecter pour maintenir son standing.

Nos billets de train n'étant pas tous confirmés, nous décidons de prendre le bus de nuit (cad entre 17h et 4h du mat !) demain pour PUSHKAR.

Nous allons réveiller nos amis Astrid et Denis pour le Petit Déjeuner !

JODPHUR was it a dream?

21 février J-


Nous avons quitté GOA, l'indolente et paresseuse au petit matin, comme nous y étions arrivés à 4 h du mat...

Tout le monde se lève toujours aussi facilement quand il s'agit de voyager !

C'est un régal même malade... legère gastro gastro de Aug et Guil !

Et juste avant de monter dans l'avion nous avons admiré le lever de soleil rouge.

Transit sur Bombay dont nous ne verrons que l'aéroport et ses fauteuils allongés qui sont les bienvenus !

Puis vol au dessus du désert pour atteindre JODPHUR avec un équipage uniquement composé de stewards, maman adore !

Nous entrons dans le RADJASTHAN, le pays des rois, domaine des Maharajas avec leurs forteresses majestueuses et leurs somptueux palais. Vestiges romantiques légués par la riche et glorieuse histoire de cette région emblématique.

Il est 15h. Nous traversons la ville couleur sable en suivant les tuk-tuk surchargés d'écoliers, vers le majestueux FORT DE MEHRANGARH qui surplombe et protège sa citée bleue brahmane, vision magnifique, doublée d'un chef d'oeuvre architectural.

Entre les remparts du XVIème siècle s'étend un labyrinthe de rues médiévales sinueuses.

Nous le visitons 2 heures durant équipés de audio-guide. Augustin très sérieux cherche le bon numéro et re-commente le commentaire à forte voix !!!

Le clan rajput des rathor arriva dans la région vers 1200.

En 1459, Rao Jodha, chef des Rathor décida d'ériger sur une crête rocheuse une énorme forteresse, la cité de Jodha. Jodhpur tira sa prospérité du commerce de l'opium, du bois de santal, des dattes et du cuivre.

Les rathor contrôlaient un vaste territoire appelé Marwar (le "pays de la mort").

Une forteresse imprenable érigée à la verticale d'un piton rocheux qui s'élève à 20 m au dessus des toits de Jodhpur. Mehrangar est un prodige architectural. Entouré de remparts mesurant de 6 à 36m de hauteur, le fort fut directement taillé dans la roche, avec laquelle il ne fait qu'un.

Les cours et les salles de l'ancien palais constituent un magnifique exemple de l'architecture rajut, aux murs tellement dentelés qu'ils rappellent du bois de santal finement ciselé.

Les enfants veulent y revenir un jour plus grand pour faire le circuit de 6 tyroliennes qui franchissent les remparts, les bastions et les lacs...

Le soir la ville raisonne au son de musiques indiennes entrainant dans la danse les enfants sur le toit de Hill View Guesthouse ou nous dinons devant Mehrangart et le palace de Umaid Bhawan éclairés.

Comme un Rêve ces 24 h dans Jodhpur:

Nous adorons cette entrée dans l'histoire et dans le désert à l'ambiance reposante.

On gardera en mémoire l'imposante Citadelle Moghole, magnifique dans sa démesure qui nous transporte vers celle d'Alep et nos pensées et prières vont vers la Syrie qui souffre depuis une vingtaine de mois.

Prise de vues Hampi

L'etable des elephants







interminable, non?


mais ou est le milliards d Indiens???
Les deux future HOMMES de la famille!!!



belle vue?


tous admiratifs devants les dresseures de cobras a chaques  3m

jeudi 21 février 2013

GO TO GOA









Super contact avec notre chauffeur de rickshaw "Ramesh" qui nous a accueilli  depuis Hospet à la descente du train et qui nous attend 4 jours plus tard pour nous déposer au départ du bus...réussissant à faire promettre a Maguelone de revenir UN jour en Inde !...




19h30 le bus couchette AC démarre à l'heure, Guillemette, Justine et Tim se faufilent, l'habitude est prise afin de booker nos places en cas de sur-réservation...

La route défile tout va bien jusqu'à 4h30 du matin ou l'on nous dépose à unel'intersection  à 2km de notre destination...., 2 tuk tuk au prix inégociable, mais trop content de les trouver nous rapproche !!!
Alors que l'on compte attendre le lever du jour sur la plage  de PATNEM,


On passe devant PALM TREE Guesthouse qui ne nous attendait que vers 8h et...
 PAR CHANCE l'un des propriétaires rentrait justement de boîte de nuit à la même heure ! Il nous ouvre nos bungalows de bambous et nous nous recouchons tous dans de confortables lits.

Voilà GOA ou ces 120 km de plages...On vous laisse imaginer notre programme quotidien depuis 3 jours sur à peine 1/10ième de sa surface ...!!!!


Trois jours de plage en un an de voyage ! ! !





Et pourtant on a réussi à rencontrer des Dunkerquois, comme quoi !! Toute la famille paternelle de maman est chti du nord





Justement c'est le temps fort du carnaval là haut, ou sont sans doute nos cousins avant de venir nous rejoindre au Népal.

HAMPI, absolument fabuleuse, mystérieuse et unique...

                                                                  


Nous sommes en voie d'hindouisation. Maguelone a son sarhee, Justine et maman portent le "shalwar kameez" (tenue traditionnelle formée d'une longue chemise, d'un pantalon) et des bracelets-grelots aux chevilles ! (On les entrnd arriver !) Les 3 hommes en kurtas longues (chemises à fentes) et pantalons bouffant jodpur, Guillemette ne quitte pas sa "dupatta" longue écharpe. Toute la famille aux couleurs d'Anoki et de Fabindia fabrication indienne !





Et nous voilà tous sur trois mobilette (Augustin a réservé la fameuse moto Royal Enfield pour son retour dans quelques années !) pour se perdre parmi les ruines du site incroyable de HAMPI.


Encore un lieu classé au Patrimoine Mondial dont nous n'avions jamais entendu parlé. Que l'humanité est riche et diverse ! Toute ces strates de civilisations qui naissent, grandissent et meurent ! Ca questionne et ça relativise.En plus d'avoir été le berceau d'une très grande civilisation, HAMPI est le plus grand chaos granitique "IN THE WORLD". Epoustouflant !

D'énormes rochers tiennent en équilibre sur plus de 150 km² de terrain vallonné, leurs tons couleur rouille se détachent sur le vert jade des palmeraies, des bananeraies et des rizières.

Un paysage irréel et envoutant où l'on s'émerveille des caprices de la nature créée par des millions d'années d'activité volcanique et d'érosion puis par cette civilisation qui s'y est greffée.

Et non pas d'un atterrissage de météorite comme le suggérait Justine... très au fait de l'actualité !!!



Quelques jours à Shanthi Guesthouse face aux rizières, dans le village d'Anegundi par delà la rivière Tungabhadra, où nous nous baignons chaque jour. Rochers très glissants donc hilarants (les cris de joie des enfants ont du réveiller quelques rois profondément enfouis),  couchers de soleil inoubliables tout comme les traversées en bac.

HAMPI figure dans le Ramayana, comme le royaume des deux singes.

Pendant deux siècles c'était la capitale du Vijayanagar l'un des plus grands empires hindous de l'histoire indienne.

Au XVI Siècle, cette ville prospère comptait 500.000 habitants d'où des vestiges d'une ville grandiose... Avec temples,  mosquées, bains de la reine, étables aux éléphants, ville royale et Lotus Mahal (genre de palais avec jardins et minarets).

Montée éreintante entre les singes coquins et chapardeurs et sous le soleil à "Anjanadri Hill" mais une vue spectaculaire du haut des 570 marches !

Et, sous un soleil brulant, visite plus reposante en voiture électrique de golfeurs, du Temple de Vittala magnifiquement sculpté. Son char des éléphants, au centre, pouvait rouler sur quelques mètres.

Nous avons la chance d'assister à plusieurs cétémonies religieuses : genre de baptème-consécration d'une jeune fille, procession en rampant d'une femme autour du temple et surtout cérémonie de mariage.


Les époux semblent ne se découvrir que maintenant. pleurs intarissables de la mariée et de son père. Justine nous questionne "dis papa, ça existe les mariages pas arrangés, les mariages d'amour", "ben, il me semble, demande à maman !".

Nous avons le privilège de rencontrer un couple hors du commun, Laxsmi et Yann, à la vie si romanesque mais si tragique.

Ensemble, ils ont fondé une association pour faire revivre les traditions ancestrales de broderies de la tribu des Banjara dont est originaire Laxmi.



Ils cherchent à maintenir en vie un artisannat Banjara, riche en couleurs mais en train de disparaitre et remplacé par de l'artisannat "world tsigane".

Voir leur site : www.suryagarden.in

Les Banjara, sont les gitans d'Inde. Ils auraient quitté le Rajasthan pour éviter les conversions forcées à l'Islam au XIème siècle.

Ils parlent le Gormati que comprennent les gitans de Roumanie.... Internationale Tsigane !

Yann, magicien botaniste, à la main si verte, a planté des arbres du monde entier sur cette terre si aride. Son expérience en kiboutz l'a aidé. Il nous parle aussi des communautés juives de Cochin qu'il a cotoyées longtemps.

Hampi restera une de nos étapes magiques et mystérieuses. Trois jours n'y suffisent pas. On aimerait se perdre indéfiniment dans ces ruines des temples et ces énormes granits.


Un sentiment de sérénité, genre "aventurier de l'Arche perdue" qui nous fait penser à Petra en Jordanie...

mercredi 20 février 2013

Bangalore, syllicon valley de l'Inde

Avec Florence, visite de l'usine
L'Etat est beaucoup plus petit que la France mais avec la même population.

La ville a explosé depuis une quinzaine d'années. Elle est la sylicon Valley indienne. C'est ici que l'Inde est devenue le premier producteur de logiciels du monde.

La ville est en perpétuelle mutation, des grues partout, un métro en construction, des malls commerciaux.des embouteillages, du bruit et beaucoup d'activités.




Mais la raison principale de notre venue ici est de revoir Florence, ancienne Présidente de l'ONG Initiative Développement pour laquelle travaillait Bruno. Et ce fut une belle rencontre.


Florence, et Denis, son mari ont monté, il y a une vingtaine d'années une usine de production de vétements pour le marché européen. Ils fournissent les plus belles marques françaises et les plus exigeantes. Belle réussite qui fait travailler dans d'excellentes conditions plus de 1.200 salariés. Florence a tout particulièrement travaillé à l'établissement de normes et de méthodes pour pouvoir obtenir tous les labels de qualité (environnement, droits du travail, etc.). Un immense travail, perpétuellement actualisé qui permet de fidéliser ces fleurons de la confection française.

La visite en famille est très instructive. Comme le disait Denis, en rigolant, notre passage aura fait baissé la productivité de 10% !
Les enfants ont écouté, avec attention, les explications de Florence sur tout le processus de fabrication des vétements : relation avec la clientėle, définition des besoins, participation au design des produits pour les deux collection été et hiver, sélection des tissus, choix de tissus nouveaux, production de quelques spécimen avant que le client donne le bon à tirer, découpe des tissus, production en chaine, contrôle qualité permanent, emballage et expédition. Super visite très instructive.


Les 3 matinées à Bangalore sont consacrées au... CNED où nous avons dépassé la moitié des séquences et séances. "Encore la moitié" hurlent en coeur et en colère les filles, "J'aime pas travaillé" rajoute Augustin !).

Pour les consoler, Bruno les emmène dans un centre de jeux où ils grimpent sur la vingtaine de manèges d'un autre âge, sans jamais faire la queue puisqu'ils sont les seuls !




Les filles voulaient absolument voir un film de Bollywood. Nous voilà partis, pour un bout d'après midi dans un mall. Le film de danse "everybody can dance" était vraiment de grande qualité. Guillemette était tellement heureuse de redevenir... libanaise quelles heures... à visiter toutes ses boutiques magnifiques.

Le soir, les parents retrouvent Florence et Denis pour des échanges amicaux autour de l'Inde et de leurs parcours respectifs. Petits instants de nostalgie mais c'est aussi l'occasion de confirmer que l'engagement initial de ce couple, envoyé il y a 30 ans, par Interaide à Madurai, pour développer des activités économiques pour les plus pauvres est toujours très présent. 

Malgré la difficulté de travailler en Inde, il est réconfortant de penser à ces milliers de familles qui grâce à la permanence de leurs engagements, disposent d'un revenu stable et d'une prise en charge partielle de la scolarité et de la santé.

L'ONG InterAide, créée par Paul Lesaffre en 1980, est à l'origine de bien des vocations. Bruno était parti avec eux, de 1989 à 1991, aux Philippines, pour lancer un programme de développement urbain à Malabon, immense quartier pauvre de Manille.


Nous pensons tout particulièrement à Paul, à son charisme et à son intuition de professionaliser le domaine du développement et à tous nos amis qui se sont inscrits dans cette démarche, héritiers de cette belle tradition : Philippe, Rachid, Paul H., Isabelle, Mesmin, Lionel et Marie, Stéphane, Franck, Caroline, Philippe G....

Au début de la nuit, nous prenons le train de Bangalore, très heureux de cette étape et si contents de dormir à nouveau dans un train, direction Hampi !





Father Jacob, une brève histoire des chrétiens du Kerala...

A Kottayam, nous rencontrons le Pėre Jacob, fondateur du SEERI, un institut d'enseignement du syriaque (appelé aussi araméen), langue parlée par Jésus.

Father Jacob
Le père Jacob est un personnage, haut en couleur... Un puits de sciences... C'est un vrai régal et un privilège de l'écouter.

Et nous découvrons que l'araméen parlé à Maaloula, que nous connaissons bien en Syrie, n'est pas réellement l'original. Il n'est d'ailleurs plus utilisé.

Le SEERI est le seul endroit où le syriaque est enseigné. Pourquoi ?

Au 1er siècle, l'apôtre Saint Thomas - celui qui avait douté de la Résurrection du Christ, "heureux celui qui croit sans avoir vu", lui avait répondu le Christ en lui laissant mettre la main sur ses plaies - a évangélisé la côte Malabar. Certains,des chrétiens ont gardé le syriaque comme langue pour leur rite. Celui-ci a peu évolué, même au contact d'autres religions et d'autres civilisations. Le SEERI entretient cet usage et cette connaissance.

Voir leur site : www.seeri.org
(Saint Ephrem ecumenical research institute)

Mais les chrétiens du Kerala ont connu bien des divisions et des renaissances. Ils sont évalués aujourd'hui à 10 millions.

Les premiers chrétiens sont donc des hommes et des femmes évangélisés par l'apôtre Thomas. Le premières communautés s'installent sur la côte Malabar. Ils sont appelés. Ls chrétiens MALABAR.

Ils sont rejoints en l'an 345 par une première vague d'émigration de chrétiens syriaques, qui arrivent d'Antioche et d'Edesse (actuellement en Turquie). Ces chrétiens sont appelés les KNANAYA. Ils suivent un autre Thomas, Thomas de Cana. Ils s'installent aussi dans le Kerala et s'intègrent parfaitement aux premières communautés dont ils partagent la langue et la culture.


Notre Pere en arameen (syriaque)

Une seconde vague d'émigration arrive au IXème siècle. Ils apportent un renouveau liturgique et la musique qui sera intégrée dans les rites des premières communautés.

Il faut noter que les chrétiens syriaques étaient assez nombreux et ils ont voyagé jusqu'en Extrême Orient. Comme l'atteste la reproduction de la stèle de Xianfu, qui se trouve dans le jardin des Missions Etrangères de Paris (MEP), il existait un Métropolis (sorte d'évêque) en 686 en Chine. Ainsi, bien avant Marco Polo, il y avait des échanges avec l'Empire du Milieu !

Les premiers conflits arrivent avec les Portugais. Au XVè siècle, plus exactement en 1498, Vasco de Gama et ses missionnaires ont voulu imposé la tradition latine. Ils reprochaient aux chrétiens de cette région d'avoir intégré des rites hindouistes. Ils voulaient aussi revenir au célibat des prêtres que cette Eglise d'Orient n'imposait pas.

Les portugais sont très maladroits et veulent imposer par la force leur conception du catholicisme. Au cours d'un synode, le synode de Diamper, en Inde, les évêques portugais, vont faire bruler les livres liturgiques syriaques et vont exiger que les prêtres renvoient leur épouse et renoncent aux pratiques hindouistes. Age sombre de l'Eglise ! Imaginons la perte de ce patrimoine unique, parti en fumée. 

Cette violence conduit une partie des chrétiens à se rebeller. C'est la "grande contestation" - appelée koonan kurisu - de 1653. Les protestataires attachent une corde autour d'une grande croix et font un vœu : "Nous voulons être syriaques". Parmi eux, certains, pour pouvoir continuer à pratiquer leur culte, sans dépendre des évêques et de Rome, deviennent orthodoxes. Ils sont appelés les SYRO JACOBITES.
Icones realisees grace a une formation au Liban


Pour compliquer le tout, certains des chrétiens orthodoxes se revendiquent du patriarche d'Antioche (patriarche orthodoxe occidental) et d'autres du patriarche oriental (Eglise chaldéenne). C'est une découverte pour nous cette différence entre les deux patriarcats (occidental et oriental).

Cette division, qui existe encore aujourd'hui, a été aussi "amplifiée" par les Britanniques qui ont encouragé une partie des orthodoxes à créer leur propre église qui a été ainsi "anglicisée". C'est la dernière division qui date de 1875. Ces chrétiens sont appelés MAR THOMAS SYRIAN CHURCH.

C'est à cette période, que la Bible a été traduite en Mallairam pour la première fois.
Le temps de réconciliation arrive au XXè siècle où des discussions s'engagent entre chrétiens orthodoxes et Rome. La discussion dure longtemps mais abouti en 1930 par la réintégration de ces chrétiens dans l'Eglise catholique. Ce sont les Chrétiens SYRO MALANKAR qui adoptent leur propre liturgie qui emprunte au syriaque et au Malairam.


Quelle magnifique et dramatique leçon d'histoire qui nous rappelle que l'Eglise est une belle multinationale, au discours universel et riche de sa diversité... Avec ses moments de grandeurs et ses moments s'égarements.

Nous nous donnons rendez-vous au Liban, où le père Jacob vient chaque année, très impliqué sur les questions d'oécuménisme. La célébration du 25 mars, autour de Myriam/Marie qui rassemble toutes les communautés libanaises pour un moment de prière et de partage l'a très intéressé. 





vendredi 15 février 2013

Kerala Suite et fin !

Pendant que certains visitent un jardin aux épices sous la direction d'Augustin (poivre, cardamone, clou de girofle, cannelle ,curry, cumin, gingembre, moutarde, safran, vanille... deux autres (vous devinerez lesquelles?) expérimentent un Sirodhara au Santhigiri Ayurveda (!!!) in-croy-able !!!

L'āyurveda ou ayurvéda ou encore médecine ayurvédique, la « connaissance de la vie »,  est une médecine traditionnelle originaire de l’Inde, également pratiquée dans d'autres parties du monde. C'est une médecine non conventionnelle. L'ayurveda puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l'Inde antique. En l'occurrence, il s'agit d'une approche dite holistique de la culture védique, dont l'hindouisme s'est librement inspiré. L'āyurveda demeure une forme de médecine traditionnelle encore vivace en Asie du Sud. (source Wikipedia).




Le Kerala est une des grandes destinations pour cette médecine ancestrale indienne.Un ordinateur vient de rendre l'âme (bon, un peu aidé par une chute de papa et ses quelques gestes d'humeur !).
Cet incident nous aide à prendre un peu de distance avec les iPod, iPad, iPhone et Wifi ! Le voyage est très dépendant d'Internet et de l'informatique (CNED, billets, préparation étape suivante).

Malgré 3 heures de virages, dans un paysage spectaculaire, nous arrivons à Kottayam qui acceuille toutes les communautés religieuses du monde entier qui viennent recruter en Inde et tout particulièrement au Kérala.

D'après nos discussions, les vocations se ralentissent ici aussi mais restent encore sur une belle dynamique que l'Europe n'a pas connu depuis quelques siècles.

Finalement nous continuons vers la côte, à Kumarakom pour voir un très beau lac et nous promener quelques heures sur les backwaters tellement connus. Bon ill faut reconnaître que c'est un peu décevant !

Pour apprécier, il faut passer 24 heures sur de très beaux bateaux, un peu chers, qui glissent le long des canaux.
Nous apprécions boe l'immense lac et sa brise. Nous visitons une usine de tapis en fil de palmiers, très interesant. Ces tapis, qui doivent se vendre une fortune en Europe sont fabriqués, sans machine électrique, sur des métiers à tisser gigantesques, dirigés par deux hommes.

Nous avons le plaisir de rencontrer le père Francis qui nous initie à l'histoire des chrétiens au Kérala.


Après deux jours calmes, nous partons pour Cochin. Nous quittons notre ami, Ganesh, notre chauffeur. Nous avons eu beaucoup de chance de le rencontrer. Les enfants sont tristes et émus de le quitter après 10 jours de connivence.























Retour sur la côte où la chaleur humide nous accable, dur dur de travailler...

Alors qu'une vague de froid et de pluie s'étend sur NY, Beyrouth et la France nous bénissons le conseil de Daniel de suivre les oiseaux migrateurs pour réaliser notre boucle en Asie ! Nous n'aurions pas supportés ce climat etouffant et humide très longtemps.

Cette chaleur est largement comensée par l'histoire et la nostalgie qui se dégagent de Cochin et tout particulièrement de Fort Cochin.
C'est une ville au passé colonial exceptionnel qui a garder une diversité unique en Inde. Ici se côtoient de gigantesques filets de pêche chinois, une synagogue vieille de 400 ans, des mosquées anciennes, des demeures portugaises bâties il y a un demi-millénaire et des vestiges du Raj britannique.

Un mélange de Portugal médiéval, de Hollande et de campagne anglaise se trouve transplanté sur la côte tropicale de Malabar. Un charme fou et de quoi chîner de pures merveilles dans le "Jew Town"...

La ville est paisible, presque reposante. Les filles s'équipent en magnifiques habits indiens.

Le soir, nous découvrons un spectacle de danse, le thelekathi. Etonnant mime, qui joue avec les expressions du visage et des jeux demain. Cette danse mime donc en Pali, une langue qui n'existe plus. C'est donc une succesion de postures, rythmées par une tabla (percussion), une sitar et des chants magnifiques. Les spectateurs doivent donc être très vigilents pour suivre ces grandes fresques qui peuvent durer 9 heures.

Nous quittons Nadia, après une petite dizaine de jours d'amitié.


"Mothée monté avion" répété 50 fois pour être sûr que l'on n'oublie pas ! Timothée se réveille en sursaut la nuit avec le même leitmotiv ! Non on ne risque vraiment pas de l'oublier...Nous volons, par une de ces nombreuses compagnies aériennes low cost vers Bangalore, capitale de l'Etat du Karnataka.

Nous avons le sentiment de ne pas avoir consacré suffisament de temps au Kerala "God's own country !".

Là encore, une envie d'y revenir plus longtemps. L'histoire, sa côte, ses colinnes, ses planttations, ses innombrables églises... Trop de choses à voir pour un trop court séjour.