Pour y arriver, on prend un bateau de Dhaka (2 jours) ou pour ceux qui sont pressés comme nous, avion jusqu’à Jezzore puis bus pendant 3 heures.Nous sommes vraiment heureux de découvrir quelques uns des amis de Véronique qui partagent le bateau et le WE avec nous : Philippe l'indiophile qui raconte l'Inde comme personne et aussi père de... 5 enfants ; le hollandais Yozd, toujours souriant qui rigole toujours à toutes les blagues ("même aux vannes de papa !") ; Lucchiano le chanteur italien ("toujours avoir un italien, sous la main") qui déclame un opéra de sa composition (on reconnait cependant quelques mots d'argot !) pour le plus grand plaisir de la gente féminine ; la zen Mysty et Ken son mari, cycliste de l'extrême que même la sportive Véronique n'arrive pas à suivre et leurs filles ; Anne et Grégoire, tellement drôles, suisses globe trotters et leurs enfants...
Des tigres, tueurs d'hommes (un homme meurt tous les 3 jours, tué par le tigre), nous n'en verrons pas... seulement de belles empreintes qui inquiètent le garde armé qui nous accompagne ! (Don't stay alone, Mum !).
La réserve est bien protégée : des droits d'entrée prohibitifs, accessible uniquement que par quelques bateaux autorisés, accompagnés par des gardes et des guides, avec seulement quelques sentiers sur pilotis autorisés... Donc un peu cher et frustrant pour une courte visite.
Par contre, le Bangladesh a pris à bras le corps la protection de l'environnement, par la création de parcs et la réduction des véhicules très polluants roulant à l'essence, voir réduction drastique de tout véhicule diesel dans les provinces, ainsi que de tous les sacs plastiques. Nos pays, victimes de la surconsommation et de puissants lobbyistes n'ont jamais eu ce courage !
Il faut aussi dire, que le Bangladesh serait le pays le plus touché en cas de réchauffement climatique (jusqu'à 1/3 de son territoire est très exposé et donc vulnérable aux aléas climatiques).
D'après le rapport du Groupe d'experts des Nations Unies, une élévation d'un mètre entraînerait un déplacement de 20 millions de Bangladeshis. A méditer !
Toute la région est recouverte, une partie de l'été, pendant la mousson (comme la moitié du territoire qui est sous les eaux à cette période). Les maisons sont construites en bambou puisque de toute façon, elles subissent les cyclones de plein fouet (vagues de 3-4 mètres et vents de plus de 200 km/heure). Chaque année, il faut donc reconstruire, éternellement et indéfiniment...