Peu de sites offrent cette impression de sérénité… 4.000
temples, pagodes ,stupas en brique rouge
sur 42km². Ahurissant et Exceptionnel.
Ces milliers de temples sont donc, à la même hauteur,
visibles, en enfilade, se cachant les uns et les autres… On peut le parcourir à vélo, en calèche, voire
en montgolfière (pour d’autres budgets que le nôtre). A toutes les heures de la
journée, et spécialement au lever et au crépuscule, c’est fabuleux.
Une visite au Musée Archéologique nous apprend, que chaque
temple a sa propre architecture. On pense à nos amis architectes et
particulièrement Issam, toujours très curieux des techniques ancestrales ou
notre beau-frère Laurent, architecte des Monuments Historiques…
Dans ce musée, nous découvrons la « rosette » birmane, un petit
obélisque de deux mètres de haut qui date du XIIIème siècle, qui a été découverte à la fin du XIXème
siècle. Sur chacune de ses quatre faces, il y a la même chronique, écrit et
rédigée en quatre alphabets et langues différentes. Imaginez les Champolions
locaux à cette découverte ! Fabuleux trésor !
L’UNESCO, a fait un travail remarquable de réhabilitation,
même si ils ont refusé pour le moment d’inscrire ce site (et les autres sites
birmans) au Patrimoine mondial de l’Humanité, pour ne pas encourager ou supporter
la junte militaire qui a édifié un tour inutile au cœur du site.
Cette même junte a fait « évacuer » il y a
quelques années, toute la population qui vivait dans cet espace et a construit
un new Bagan à quelques kilomètres du site. Ces méthodes rudes ont eu cependant
l’avantage d’avoir protégé durablement le site, qui était la proie des pillards,
où chacun venait se servir.
Chaque temple ou stupa héberge un bouddha. Les plus grands
temples (Thatbyinnyu, Ananda, Shwesandaw) hébergent quatre statues de
plusieurs mètres chacune (jusqu’à 9 mètres) aux quatre points cardinaux :
1) Un grand Bouddha souriant en pierre ou couleur doré avec un sourire de
béatitude, son regard vers le bas et l’humanité ;
- 2) Deux statues du Bouddha en pierre, se tenant la main, qui évoquent la « naissance du Bouddha » ;
4) un Bouddha allongé d’une dizaine de mètres, le
représentant au « nirvana ».