Dès les premiers pas, nous éprouvons un attrait et une
attirance certaine pour ce pays.
Le pays partage des frontières avec l’Inde, le Bangladesh,
la Chine, le Laos et la Thaïlande dont il est séparé par des barrières
montagneuses et une belle jungle, encore préservée. Beaucoup d’ethnies, qui ont
été persécutées par la junte militaire vivent dans ces régions frontalières. Ces régions ne sont pas toutes ouvertes, même
si le pays commence à s’ouvrir indiscutablement. Les militaires et leurs amis
ont vite compris tout ce qu’ils pouvaient gagner de l’arrivée des devises du
tourisme. Certaines compagnies de transports ou d’hôtellerie appartiennent à la
famille des généraux.
Le pays est donc un « patwork » de toutes ces influences. Comme il s’est isolé du
reste du monde, volontairement puis par un embargo occidental, le pays donne l’impression
d’être resté aux années 1940.
Il n’y a pas un seul moment de notre voyage, où nous ne
sommes pas ébahis et stupéfaits par cette authenticité et ce naturel.
Notre émerveillement s’amplifie par cette atmosphère
sereine, ces odeurs, ces épices, cette ambiance calme et noble, cette
gentillesse systématique, cette hospitalité vraie mais qui reste un peu « artisanale ».
Notre joie est tempérée par le fait que le peuple est extrêmement pauvre, même si cette pauvreté ne « s’exhibe » pas comme dans d’autres pays. Dans les provinces, les maisons sont en bambous, très simples. Elle accueillent de grandes familles.
La Birmanie en quelques chiffres et brèves données
- Superficie : 676.578 km² (environ comme la France)
- Population : presque 60 millions d’habitants (comme la France)
- PNB par habitant : 460 USD
- Taux d’urbanisation : 33%
- Mortalité infantile : 54/1.000
- Ethnies : Birman (68%), Shan (9%), Karen (7%), Rakhine (4%)…
- Religions : Bouddhistes (90%), Chrétiens (4%), Musulmans (4%)
L’économie est très contrôlée par la junte. Elle est
orientée principalement sur les ressources gazières, pétrolières, minières et
de ses forêts (notamment le teck).
Son potentiel est très important. La plupart de ses
ressources naturelles ou minérales n’ont pas encore été exploitée. Les différentes
puissances s’y intéressent avec une lutte qui s’annonce entre la Chine, l’Inde
et les USA. La Birmanie peut « jouer » de cette lutte pour pouvoir
préserver une certaine autonomie, à l’inverse du Laos qui doit composer
uniquement avec le grand voisin du Nord.