mardi 11 décembre 2012

Les 1.001 nuits, la caverne d'Ali Baba, Kessel et adieux à la Birmanie....

Hier trek sur la route des vins pour le day-off de papa (c'est à dire sans enfant!) autour du Lac Inle

Ce matin levée tôt pour voler du Lac Inle à Yangoon, ville déjà visité ne restait qu'à découvrir le musée des pierres précieuses ...!

Et c'est ainsi que l'on se retrouve dans l'antre des bijoutiers, le temple du diamant, la bourse aux pierreries. Sur trois étages se négocie les plus belles pierres qui viennent du sol birman si riche. 

L'impression d'être dans une luxueuse caverne d'Ali Baba. Au bout de quatre heure maman ne sait plus où tourner de la tête et avant qu'elle ne la perde... Les yeux brillant et pétillant avec comme bras droit Maguelone à la négo ! ! (qui est notre spécialiste de la négociation !. C'est Noël en pays bouddhiste ou bien !

Le Myanmar est un des pays les plus riches du monde pour les gisements et la production de gemmes. Son sol renferme un véritable trésor géologique. La presque totalité des variété de pierres précieuse et semi-précieuses se trouve sur son sol : rubis, jade, spinelle, Agathe, diamant, topaze, grenat, Pierre de lune, améthyste etc.

Leur renommée depuis des siècles orne la plupart des têtes couronnées, elles ont rendu célèbre le fameux "sang de pigeon" rubis le plus foncé, venant de la vallée de Mogok. 

Les rois de Mandalay avaient si bien gardé le secret de cette vallée que jusqu'à l'arrivée des anglais en 1884, les birmans eux-même ne la connaissaient pas.!

Depuis ce temps les méthodes pour chercher les pierres précieuses n'ont pratiquement pas changé. 

Les plus grands marchés se sont installés dans les pays avoisinant Thaïlande  Inde, Chine, presque 60% des transactions se font hors du circuit légale. 

Lucile y passe tout l'après midi pour débuter une... collection ! 

Redécouvrir Joseph Kessel

C'est aussi l'occasion pour nous de redécouvrir très superficiellement, l'immense oeuvre de Joseph Kessel qui a l'image des Albert Londres, Hemingway et autres Henri de Monfreid a su découvrir et faire connaître des lieux insolites.

Écrivain et journaliste français (Clara, Argentine, 1898-Avernes, Val-d'Oise, 1979). En concevant le monde comme un terrain d'aventures, Joseph Kessel incarne à merveille cette tradition d'écrivains-reporters qui trouvaient dans l'histoire immédiate des sujets de romans. Sa curiosité le porta à se mêler aux convulsions des peuples comme aux passions des individus, à débusquer sous la violence des faits la fraternité des hommes. Avec quatre-vingts romans, quelques guerres, cinq continents, soixante ans de journalisme et quatre-vingts d'existence, Kessel, voyageur, aviateur, résistant, écrivain, fit du monde, autant que de sa vie et de son œuvre une fresque haute en couleurs qui donne à voir le tumulte, l'horreur et la grandeur du XXe siècle. (Encyclopédie Larousse). 

Il faut lire son livre "Mogok" (que nous n'avons pas trouvé) : "Plus secrète que la Mecque, plus difficile d'accès que Lhassa, il existe au cœur de la jungle birmane une petite cité inconnue des hommes et qui règne pourtant sur eux par ses fabuleuses richesses depuis des siècles : c'est Mogok, citadelle du rubis, la pierre précieuse la plus rare, la plus chère, la plus ensorcelante. Mogok, perdue dans un dédale de collines sauvages par-delà Mandalay. Mogok autour de laquelle rôdent les tigres. La légende assure qu'aux temps immémoriaux un aigle géant, survolant le monde, trouva dans les environs de Mogok une pierre énorme, qu'il prit d'abord pour un quartier de chair vive tant elle avait la couleur du sang le plus généreux, le plus pur. C'était une sorte de soleil empourpré. L'aigle emporta le premier rubis de l'univers vers la cime la plus aiguë de la vallée. Ainsi naquit Mogok..." (derrière de couverture chez Gallimard).

Une dernière nuit dans ce pays que nous aimons beaucoup avant de prendre l'avion le lendemain pour Bangkok pour un transit de 48 heures. 

Nous sommes heureux d'avoir découvert la Birmanie mais conscients aussi que c'est un pays qui mérite beaucoup plus que les 3-4 sites touristiques que nous avons faits. Nous aimerions y retourner pour y séjourner plus à l'écart des sentiers bâilisés. Le potentiel touristique de la Birmanie est immense. le risque de devenir une destination "fashionable" est réel. On espère et on prie pour que la timide ouverture démocratique se concrétise pour le bien être de sa population.