jeudi 4 juillet 2013

Avant dernière étape à Varsovie et déjà… nostalgiques…

A la lente allure du train entre Vilnius et Varsovie… nous entrons dans notre dernière semaine de voyage, partagés entre la joie de revoir les uns et les autres et déjà la nostalgie du voyage et surtout d’être tous ensemble…



Nous sommes heureux de faire ces dernières étapes européennes avec le filleul Nicolas et la grand-mère, Monique… un peu comme un dernier témoignage de ce que notre voyage a pu être…
Cousin, cousines...

Aujourd’hui, les étapes européennes sont les plus faciles à organiser : pas de frontière, pas de visa, des changes de monnaie simplifiés, proximité culturelle, facilité pour se faire comprendre, pour voyager, pour découvrir…

Pour nous européens convaincus, il est très émouvant de voir tous ces pays se côtoyer autour d’un projet commun sur un même territoire alors qu’ils se sont combattus des siècles durant.

Aujourd’hui d’ailleurs, nous célébrons l’entrée dans l’UE de la Croatie, même si ça manque de ferveur de part et d’autre. Et pourtant, l’Union Européenne est une réalité en marche. Elle vit actuellement une crise identitaire et une crise de légitimité… mais elle est la plus révolutionnaire et généreuse idée du siècle dernier. Elle a probablement grandi trop vite ces dernières années, mais pouvait-on laisser de côté ces pays qui se sont libérés seuls du totalitarisme, en leur demandant de patienter quelque temps dans la salle d’attente ?

Unique vestige du guetto
La ville de Varsovie offre bien moins de choses à voir qu’une autre capitale. Presque totalement détruite pendant la guerre, son centre ville, et sa fameuse place du marché, a été reconstruite à l’identique.

Nous découvrons une super guesthouse qui fête justement sa première année d’opération avec Martin le plus dynamique des polonais. Durant nos voyages en Europe, nous descendons souvent dans ces guesthouses, appartements en centre ville rénovés et pouvant accueillir une vingtaine de routard à des prix très abordables… Chaleureux et bien situés à mi chemin entre un hôtel et le fameux coach surfing qui se développe à toute vitesse partout dans le monde.
Synagogue Nozik

Nous profitons du retour du beau temps pour parcourir à pied la Voie Royale du relie les deux châteaux royaux, dont l’un est toujours le siège de la Présidence polonaise.

La Pologne a fourni de grands hommes, et notamment le moine Copernic qui a mis en doute l’héliocentrisme et ainsi ouvert la voie à Galilée. Les enfants découvrent avec bonheur l’incroyable musée interactif Copernic, complètement orienté vers les enfants et leur initiation ludique à la science à travers plus de 300 expériences… Ils se sont régalés !

Mais Varsovie c’est aussi pour nous la dramatique histoire de son ghetto de 1941 à 1943 qui a accueilli plus de 300.000 juifs. Il ne reste rien qu’une unique synagogue, la synagogue Nozik que nous visiterons recueillis et émus. Elle est la seule à avoir été préservée et rouverte.

Il faut pourtant imaginer qu’avant la Shoah, un tiers des habitants de Varsovie était juif. Le ghetto s’est révolté en 1943 avec une insurrection intense mais malheureusement impuissante. La totalité de ses habitants a été exterminée dans les différents camps de concentration.

Copernic

Nous trouvons d’ailleurs que les sites de « mémoire » sont trop rares dans la ville comme si la Pologne voulait effacer toute trace physique de ce génocide. Nous percevons « un déni de mémoire », les communautés juives ashkénazes ayant pourtant profondément et durablement contribué aux développements des nations européennes.







Orgue de la cathédrale - Chopin y aurait joué dessus