Un proverbe russe dit :
« Si tu ne crois pas au paradis,
c’est que tu n’es jamais allé sur l’île d’Olkhon ! ».
Nous avons été aiguillés par
Nicolas Pernot, un français baroudeur qui a posé son sac depuis plusieurs mois
dans ces lieux. Tellement enthousiasme, nous avons suivi ses conseils de
raccourcir nos séjours urbains en Russie pour consacrer plus de temps à cette
île.
Nicolas a pratiqué presque tous
les métiers, à la manière du Passepartout
de Jules Vernes. En ce moment, il est guide-photographe et ami dans la mythique
Guest House de Nikita à Olkhon.
D’une personnalité si sociale, si
généreuse, si conviviale, les enfants l’ont tout de suite « adopté ».
Il conseille Maguelone la photographe et laisse conduire son antique minibus
russe à Augustin ! Encore une belle rencontre sur notre voyage !
Son site « nomadement vôtre » montre son
talent de photographe et surtout son amour pour ces régions. Ses photos sur le
chamanisme sont édifiantes : http://www.nicolaspernot.com/
Avec passion et amitié, il nous
initie tout doucement à ce lieu si serein et pourtant si… mystérieux.
Parce que l’île d’Olkhon est incontestablement
un des plus beaux endroits de tout notre périple avec des paysages superbes,
des falaises spectaculaires, une tranquillité rare et précieuse et des
vibrations… telluriques positives !
En effet, cette île longue de 72 km , est considérée par les
Bouriates comme l’un des cinq pôles mondiaux de l’énergie chamanique. Elle se
laisse donc approcher facilement par le touriste de passage mais se livrera
certainement beaucoup plus à celui qui lui donne du temps…
Le Rocher du Chaman |
Nous découvrons donc le chamanisme.
C’est une pratique centrée sur la médiation entre les êtres humains et
les esprits de la nature ou les âmes du
gibier, les morts du clan, les âmes des enfants à naître, les âmes des malades
à ramener à la vie, etc. C'est le chamane qui
incarne cette fonction, dans le cadre d'une interdépendance étroite avec la
communauté qui le reconnaît comme tel.
Le chamanisme prend sa source
dans les sociétés traditionnelles sibériennes.
Partie de la Sibérie ,
la pensée chamanique a essaimé de la Baltique à l'Extrême-Orient et a sans doute
franchi le détroit de Béring avec les premiers Amérindiens. On observe des
pratiques analogues chez de nombreux peuples, à commencer par les Mongols, qui
seraient tous originaires de Sibérie, mais aussi au Népal, en Chine, en Corée,
au Japon, chez les Amérindiens d'Amérique du Nord, en Afrique, en Australie et
chez les Amérindiens d'Amérique
latine.
Le chamanisme pose question aux
anthropologues. Parfois qualifié de sorcellerie, de magie, souvent associé à
des rituels animistes il est considéré aussi par certains d’entre eux comme une
religion. Le chamane, son acteur principal a donc plusieurs
attributions qui varient d'une région à l'autre, mais aussi et surtout
d'une époque à l'autre : neutraliser un ennemi, traiter certaines
maladies, nommer un enfant, faire tomber la pluie, attirer le gibier…
Pour pouvoir communiquer avec les
esprits, le chamane se met en transe grâce à ses rituels n animés en autres par
des rythmes de tambours. (Sources
Wikipedia).
Evidemment, nous pensons aux
similitudes avec le vaudou, découvert au Bénin et approfondi un peu lors de nos
années en Haïti mais après une brève recherche sur le Web, il n’y a pas eu de
contact ni de parenté entre ces deux « cosmologies ».