Après une nuit sur Oulan Bator,
le temps de se ravitailler en produits fris opur compléter les repas de viande
mongols, nous partons, toujours avec notre guide Ganaa, plein ouest. Nous avons
prévu de visiter deux parcs naturels, l’ancienne capitale des petits fils de
Gengis Kahn, le plus grand monastère du pays et ensuite de passer quelques
jours sur le programme d’AVSF, excellente ONG qui intervient sur les questions
d’agriculture et d’élevage et que nous avions connu et apprécié en Haïti.
Le séjour à Oulan Bator de papa a
d’ailleurs permis de rencontrer les deux personnes qui nous ont vraiment
beaucoup aidés dans la préparation de ce séjour mongol : Quentin, expatrié
belge, récemment marié à une mongole et qui vit depuis 4 ans ici, il nous a
trouvé le chauffeur et nous a conseillé sur un itinéraire et Cédric,
responsable de ce projet mis en œuvre par cette ONG et dont il parle avec
beaucoup de convictions, qui va organiser notre séjour dans l’Argankhaï auprès
d’éleveurs qu’il connait bien. Merci à tous les deux qui ont consacré du temps
pour organiser notre superbe séjour.
Tous les deux revenaient d’ailleurs d’un trek de 10
jours, hors des sentiers battus, sur des routes et chemins peu fréquentés.
Superbe de rencontrer ces deux expatriés, toujours fascinés après 4 ans, par ce
pays. Ces discussions nous ont permis de découvrir la vie du peuple mongol en
plein hiver ! C’est dur, long, glacial ! Il faut des ressources
intérieures, une sacrée santé et quelques… bouteilles pour survivre !
Après une centaine de kilomètre, dans un froid et un vent
vilent, nous arrivons ous la neige dans le Parc Naturel de Khustain. A cette période
de l’année, la météo peut changer dramatiquement en quelques minutes. A Oulan
Bator, nous avons expérimenté une tempête alors qu’il faisait un ciel bleu et
25° pendant toute la journée. Au Khurstain, nous avons aimé et marché dans la
neige alors que le lendemain, le soleil brillera toute la journée.
Nous descendons, dans un campement de yourte, bien géré, à
l’entrée du parc. Nous savons désormais, qu’il faut s’organiser pour résister
au froid de la nuit : stockage de bois et de charbon, eau chaude pour le
lendemain… Les nuis mongoles sont bonnes, silencieuses, longues et nous
hibernons avec plaisir…
Dans la soirée, nous affrontons le froid pur aller découvrir
un petit troupeau de chevaux de Prezewalski, seule race encore sauvage de
chevaux sur le globe… Leur histoire mérite d’être contée.
En 1969, un berger mongol a aperçu au loin un cheval dit de
Prezewalski, appelé du nom d’un colonel de l’armée russe qui les avait
découverts en 1878. Cette découverte unique, car peu de spécimens, vivaient
encore en Mongolie a convaincu un groupe de naturistes de se consacrer à la
reproduction de l’espèce.
Au loin, les chevaux de Prezewalski |
A l’époque, en 1990, on comptait seulement 1.500 chevaux de
Prezewalski dans le monde, dispersés dans les zoos. La réintroduction a été
faite en Mongolie entre 1992 et 2004. Il y en a aujourd’hui environ 340 sur
deux parcs. Il s’agit de l’une des plus importantes opérations de
réintroduction d’espèces jamais réalisées.
Les chevaux de Prezewalki est la dernière espèce de cheval
sauvage dans le monde. Ils apparaissent sur les murs des grottes françaises qui
les présentent comme les ancêtres des chevaux domestiques. Etonnamment, ils ont
deux chromosomes de plus que tous les autres chevaux…
Rare histoire où la volonté des hommes a permis de sauver
une espèce considérée comme presque éteinte…
Voir site : www.takh.org ou www.treemail.nl/tack